
« L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit » (Aristote)
Au niveau du Savoir, il y a les choses que l’on sait, les choses qu’on sait qu’on ne les sait pas, mais malheureusement il y a aussi les choses qu’on ne sait même pas qu’on ne les sait pas. Pour progresser dans la Connaissance et pour vivre en société, nous avons besoin de confiance. « Toute société, toute culture est fondée sur les découvertes et les connaissances accumulées depuis des siècles. La société se construit à partir de notre confiance dans les avancées de notre Culture et grâce à notre capacité d’exploiter les connaissances produites par d’autres1 ». Ainsi, nous faisons confiance aux ingénieurs qui ont conçu notre voiture, au charpentier qui construit notre toit, au conducteur qui nous transporte dans un TGV, au médecin qui nous soigne, aux enseignants de nos écoles et de nos facultés. Dans la vie courante, pour prendre une décision, nous nous guidons en fonction de notre jugement et aussi selon les conseils d’autres personnes. Ainsi, nous accordons notre confiance aux informations que nous avons collectées et à leurs sources. Mais attention ! Les autres peuvent aussi nous tromper, par ignorance ou par malveillance. Il n’est pas prudent de toujours faire confiance « à l’aveugle ». Alors, si la confiance est obligatoire, la vigilance est tout aussi nécessaire, d’autant plus que les informations sont parfois très divergentes.
210 millions de références en 0,61 seconde
- 1918 (A-H1N1), grippe espagnole : environ 50 millions de morts4, chiffre d’autant plus important que cette grippe survenait à la fin d’une guerre longue et épouvantable, sur des populations fragilisées, précaires et ayant peu d’accès aux soins. A cette époque-là, la population mondiale était de 1,8 milliards d’individus alors qu’elle est actuellement de 7,8 milliards5 : une différence dont il faut aussi tenir compte.
- 1957 (A-H2N2), grippe asiatique, de Chine : environ 2 millions de morts2,3.
- 1969 (A-H3N2), grippe de Hong Kong : un million de morts dont près de 40 000 en France2,3. Cette grippe a provoqué des fermetures d’écoles et de commerces, une perturbation des transports, une baisse de la capacité industrielle. Pourtant, personne ne s’en souvient. Elle fut prise à la légère par les médias et les politiques6 : la société était beaucoup plus tournée vers le progrès économique et social et vers la libération des mœurs. En outre, la mortalité survenait surtout chez les plus de 65 ans, d’où une probable indifférence car l’espérance de vie, à cette époque-là, était de 68 ans pour les hommes et de 75 ans pour les femmes7. En fait, c’est seulement à partir de l’été 2003, au moment de la canicule, que la société s’est émue de la mortalité des aïeux.
- 2009 (A-H1N1) : 203 000 morts dans le monde selon les dernières études de l’OMS, mais avec une mortalité plus marquée chez les moins de 65 ans8.
Y a qu’à et Faut qu’on
Chercher du sens conduit à négliger le hasard
- La tendance à créer des catégories est pratique pour identifier rapidement les objets et les situations, nous permettant ainsi d’interagir plus facilement avec notre environnement. Dans l’immédiat, nous savons si nous sommes en ville, si nous pouvons traverser la rue, s’il y a des voitures ou un cycliste ou bien des travaux. Nous faisons cela de façon totalement intuitive, sans nous en rendre compte. Mais cette aptitude peut aussi nous conduire à des raccourcis trompeurs : c’est ce qui nous arrive parfois lorsqu’on « catégorise » certains groupes de personnes, ou bien encore lorsqu’on se fait des illusions sur les sentiments des autres.
- Donner du sens à ce qui se passe dans notre environnement est une stratégie prudente, héritée de notre passé évolutif d’Homo Sapiens. Un bruit dans les feuillages d’une forêt peut être banal, mais il peut s’agir aussi d’une branche qui tombe ou d’un sanglier qui fouine derrière un bosquet. Chercher du sens est donc un acte intuitif de prudence. Mais cela nous conduit aussi à négliger le hasard : pour juger le niveau d’un élève, il est préférable de faire la moyenne de ses notes plutôt que de le juger sur une seule note qui sera peut-être le fruit du hasard. Ainsi, dans nos observations, nous pouvons croire à des régularités là où il n’y en a pas.
- Pire encore, il nous arrive de donner du sens en simplifiant. C’est ce qui se passe lorsqu’on confond « corrélation » et « relation de cause à effet » : ce n’est pas parce que deux évènements surviennent dans le même temps que l’un est la cause de l’autre. Ce raisonnement de causalité existerait déjà chez des nourrissons de six mois15. Il est utile et efficace : à partir d’un nombre restreint d’indices, il nous permet de donner du sens à ce qui nous entoure et de réagir de manière rapide et adaptée. Mais pour une étude scientifique, il est risqué de tenir compte seulement de 2 ou 3 éléments : il peut y avoir de nombreux autres facteurs collatéraux jouant un rôle important. Dans le cadre de la maladie Covid-19, par exemple, faire un rapprochement entre le faible nombre de morts en Suède et l’absence de confinement est trompeur : bien d’autres facteurs doivent être pris en compte, comme la densité de la population, la part des résidents en EHPAD, l’installation (brutale ou diffuse) de l’épidémie, l’esprit de collectivité dans la population, la comparaison avec les pays voisins de même culture.
- De la même façon, il n’est pas sérieux de comparer le risque de contagiosité dans le métro à celui retrouvé dans un bar. Certes, il y a des lieux clos et de la promiscuité dans les deux cas, mais d’autres éléments sont totalement différents : dans le métro, des gens proches, masqués, ne se parlant pas en général et restant peu de temps ensemble ; dans un bar, des gens proches, rapidement non masqués, se parlant et riant ensemble pendant un long moment et généralement de plus en plus fort au fil de la soirée. Donc, méfions-nous de nos conclusions trop rapides et avec des critères trop simplifiés.
- Enfin, tout se complique avec notre éventuelle « illusion de tout savoir ». Les grands chercheurs, en fin de carrière, sont souvent enthousiastes des grands progrès dont ils ont été témoins, mais ils sont également très impressionnés par tout ce qu’ils ne savent pas encore. A l’inverse, lorsqu’il y a un manque réel de connaissances, on ne sait même pas qu’on ne sait pas et, du coup, on croit en savoir largement assez pour donner son avis, son opinion. C’est ainsi que dans le cadre de l’allaitement maternel en France par exemple, de nombreuses mères sont fréquemment confrontées à des professionnels leur donnant des conseils contradictoires, à l’envers de la physiologie, et parfois même de vrais diktats : l’allaitement étant très peu enseigné en faculté, chacun donne son propre avis en croyant savoir.
- Mais ce n’est pas tout ! En plus de l’utilisation de ces processus intuitifs et inconscients, notre cerveau est plus étonnant encore. Alors que l’ordinateur travaille sur des données bien définies et très précises, l’esprit humain manipule plutôt des données floues et aléatoires16. Il travaille avec la subjectivité, l’imaginaire, les illusions, les névroses, la recherche de plaisir, voire la démesure, bref avec tous les traits psychoaffectifs humains. Cette agitation irrationnelle est un piège, mais elle peut aussi fournir au cerveau un pouvoir innovateur, créateur, réorganisateur, auto-régénérateur, c’est-à-dire finalement une chance de progresser. Dans la mission Apollo pour la conquête de la Lune par exemple, la recherche scientifique a été largement aiguillonnée par le romantisme, la vanité, l’orgueil, le défi, la puissance politique, la concurrence avec l’Union soviétique de l’époque… Mais, finalement, à partir de ces facteurs psychoaffectifs, la recherche a formidablement progressé vers une meilleure connaissance de l’Univers.
Alors, puisque le monde est toujours perçu à travers le voile de notre subjectivité, puisque l’ambiguïté entre le « pensé » et le « réel » est inéluctable, comment réduire cette zone inconfortable ? L’esprit peut faire appel à des croyances, à des pressentiments, à des théories de tout bord : comme je le soulignais au début, nous sommes là dans le domaine de « l’opinion » et cela ne nous fait pas vraiment avancer. En revanche, il est possible d’élaborer des opérations empiriques et logiques : c’est le moteur essentiel de toute expérimentation qui peut conduire à « la connaissance » fondée sur des preuves.
Nous n’avons pas à « croire » si l’HCQ est efficace dans la Covid-19
- La première règle est de savoir comment fonctionne notre cerveau pour appréhender intuitivement le monde. En effet, prendre conscience de tous les processus décrits plus haut nous permettra de maintenir notre vigilance et de mieux aborder la variabilité et la complexité des situations. Le but est de ne pas se faire piéger par nos raccourcis inconscients de raisonnement.
- La seconde règle sera de choisir les bonnes stratégies pour éclairer nos intuitions et corriger nos éventuelles erreurs. Par exemple, dans l’illusion de Fick citée plus haut, la mesure était une bonne stratégie : l’utilisation d’une règle graduée vous a permis de corriger votre première impression. Bien évidemment, dans la recherche, l’approche est plus compliquée et, chaque fois, il faut trouver les outils pertinents qui permettront de renoncer aux idées reçues et de limiter les erreurs. Pour nous, les profanes, « faire preuve d’esprit critique, c’est reconnaître les sources d’information qui s’appuient sur les meilleurs outils possibles1 ».
- En 3ème lieu, il est nécessaire de tester nos hypothèses en les mettant à l’épreuve de la réalité. Ce qui nous sépare du scientifique, ce n’est pas seulement un manque de moyens ou d’outils, mais beaucoup plus un problème d’attitude. Nous avons tous le souvenir de repas familiaux, ou entre amis, pendant lesquels les discussions s’enflamment sans que personne ne change son avis initial : nous avons souvent du mal à entendre des idées contraires à nos convictions. La Science, elle, est toujours prête à revoir ses théories, mais pas n’importe comment : toute nouvelle idée, toute nouvelle hypothèse sera mise à l’épreuve des expériences et des observations. Cela nécessite beaucoup de rigueur et de vigilance envers soi-même : limiter l’influence de ses préférences, résister à la tentation de vouloir confirmer son idée, n’accepter que les preuves tangibles, et parfois, s’apercevoir que son hypothèse n’était pas la bonne. Pour nous, dans notre vie quotidienne, rehausser notre vigilance et notre seuil de confiance nous permettra de ne pas être piégé par des produits miracles ou par des propos polémiques peu fondés. A propos de l’hydroxychloroquine par exemple, nous n’avons pas à « croire » si elle est efficace dans la Covid-19, mais plutôt à nous informer sur la véracité de cette information. Nous savons maintenant que les preuves n’ont pas été au rendez-vous17,18. Sans s’en rendre compte, les défenseurs du Pr Raoult étaient plus dans la « croyance » de son charisme et de sa personnalité, plutôt que dans la véracité de ses propos. Nous n’étions donc plus dans la vigilance scientifique, mais dans la conviction émotionnelle, voire dans les propos passionnels.
- La 4ème règle est de parvenir à un consensus. Lorsque les scientifiques parlent de la même façon et confirment les mêmes informations, cela augmente notre confiance envers eux. Mais nous avons vu récemment que les discours peuvent être divergents, nous plongeant alors dans le doute. En fait, la connaissance scientifique n’est pas vraiment binaire : elle ne s’exprime pas catégoriquement en « vrai » ou en « faux » ; elle ne dévoile pas des vérités éternelles. Être scientifique, c’est l’art de se poser des questions et l’art d’être patient. Devant un phénomène nouveau comme la survenue d’une nouvelle pandémie par exemple, les recherches se multiplient, les hypothèses fusent, les avis se contredisent, puis petit à petit un consensus s’installe à partir de l’ensemble des études, même si celles-ci sont parfois contradictoires. C’est ainsi que se déroule le processus habituel de la Science : « elle gagne progressivement sa solidité et sa fiabilité par une lente accumulation de faisceaux de preuves1 ». Les débats entre chercheurs font partie du cheminement et parfois certaines connaissances passées peuvent être totalement remises en question. En médecine, les protocoles de soins sont le résultat d’un consensus au sein des sociétés savantes médicales et, avec l’évolution des connaissances, ces protocoles peuvent changer.
- Enfin, la 5ème règle sera la pédagogie. Il est important que la Science soit diffusée vers la Société afin que chacun puisse en profiter, afin que chacun puisse avoir des repères pour faire un choix éclairé dans sa propre vie. Cela soulève le problème de la transparence et du respect permanent des règles scientifiques : projet d’étude soumis à un comité d’éthique, observations partagées et reproductibles, comité de lecture par des experts, absence de conflits d’intérêts. Pour les profanes, cela nécessite d’accepter la complexité des situations et les nuances des discours. Les connaissances sont maintenant tellement spécialisées qu’il peut être utile de prendre un avis auprès de certains « experts de proximité1 » : pour la santé, ce seront les médecins. Depuis 1992, ceux-ci disposent d’une « pyramide des preuves », un outil permettant d’évaluer la qualité d’une publication et le degré de confiance qu’on peut lui attribuer. Ainsi, il y a plusieurs niveaux de preuves, allant de la simple étude de quelques cas cliniques (niveau le plus faible) au test expérimental plus rigoureux sur une cohorte de cas, et jusqu’à la méta-analyse, niveau le plus élevé de certitude puisque celle-ci fait la synthèse de toutes les données scientifiques disponibles à un moment donné. C’est un peu le même principe qu’utilise le GIEC19 pour les milliers d’études sur l’évolution du climat.
- Analyser en commençant par soi-même : que sais-je déjà sur le sujet ? mes connaissances sont-elles suffisantes pour que je puisse me prononcer vraiment ? pourquoi cette nouvelle information provoque en moi un rejet ou une adhésion ? suis-je en train d’être piégé par mes processus intuitifs (cités plus haut), m’influençant alors vers trop de confiance, ou bien pas assez ?
- Analyser, c’est aussi un dialogue à plusieurs, avec le souci d’identifier les sources, avec une recherche et une confiance auprès d’experts de proximité, d’enseignants, ou parfois auprès de journalistes scientifiques. Cela veut dire qu’il faut prendre du temps.
- Analyser, c’est aussi être vigilant pour reconnaître les ressorts de l’émotion et de la partialité. Dans les fake-news, la démarche de communication est toujours à peu près la même : utilisation de leviers émotionnels négatifs, comme la peur ou les menaces de la situation ; stratégie persuasive avec des propos souvent péremptoires et avec une répétition de phrases anxiogènes ; mélange d’informations vraies avec d'autres qui sont fausses ou non vérifiées ; parfois des suggestions de mensonges, voire de complots, ou d’intérêts financiers de la part de l’État ou de laboratoires. L’ensemble est souvent enveloppé d’orgueil et de vanité : les auteurs ont le courage de vous dire la vérité, les autres sont incompétents et loin de la réalité. Les signataires sont parfois très nombreux, avec des professions sans rapport avec le sujet traité. Dans les fausses informations, on retrouve souvent l’ensemble de ces facteurs, mais parfois seulement un ou deux. Chez les annonceurs d'apocalypse et les arnaqueurs, le document se termine généralement par des propositions de produits naturels. Pire encore, ces derniers n’ont jamais fait leurs preuves et peuvent parfois être dangereux.
Nous avons oublié le monde d’avant
- Il nous révèle notre fragilité. Pendant des siècles, nous nous sommes persuadés que nous étions des Êtres supérieurs, le but ultime de l'Évolution. Notre orgueil nous a fait croire que le monde vivant était à notre service. A l’échelle du « Temps humain », le réchauffement climatique a été longtemps trop lent pour faire peur, mais le Coronavirus vient brusquement et violemment nous rappeler que nous sommes seulement un maillon du monde vivant.
- Il bouscule et recadre notre imaginaire de la Mort. De la préhistoire jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’espérance de vie à la naissance n’a presque pas changée : autour de 35 à 40 ans. Un grand bond en avant est survenu à partir des premières décennies du 20ème siècle1 : la lutte contre les maladies infectieuses est devenue soudainement beaucoup plus efficace, grâce à la découverte des antibiotiques et des vaccins. Actuellement, la plupart des maladies infectieuses très graves de l’enfant ont disparu, pouvant faire croire à tort qu’elles sont anodines. A titre d’exemple, avant la découverte du vaccin de la rougeole en 1963, environ 2,6 millions de personnes mouraient à cause du virus chaque année1, avec des épidémies majeures tous les 2 ou 3 ans. Par ailleurs, en quelques décennies, l’espérance de vie a augmenté d’environ 13 ans20 grâce aux progrès gigantesques de la Médecine. De façon collective, nous avons oublié le monde d’avant, nous avons bouleversé notre rapport à la santé et nous avons fini par croire que la mort était devenue un simple échec de la Médecine. Toutes les générations d’autrefois savaient que, évidemment, la mort faisait partie de la « vraie vie ». Le coronavirus nous le rappelle.
- Il bouleverse aussi notre rapport à la Science. Le grand public croyait que les savants savent. En fait, il a découvert que les scientifiques ne cessent de douter, voire de se contredire. Il faut du temps et beaucoup de travail pour arriver à un consensus. En plus, au fil des découvertes, la connaissance évolue et les informations changent. Dans une société dans laquelle chacun veut tout, tout de suite, il est troublant de vivre l’incertitude et d’être obligé d’attendre. Pas étonnant que certains se soient précipités en toute confiance sur des propos définitifs du genre « Fin de partie pour le coronavirus21 », alors que nous étions seulement le 25 février 2020.
- La Covid-19 nous rappelle aussi notre interdépendance et nous oblige à la coopération. Dans cette pandémie, s’agit-il de ma propre vie, faite d’intensité et soumise aux hasards des rencontres ? Ou bien s’agit-il de la vie des autres ? Nous sommes devant des choix cornéliens : en dénonçant la « dictature sanitaire » ou bien en optant pour le sauvetage de l’économie, quel que soit notre choix, il y aura toujours des répercussions sur des existences vulnérables, mais pas les mêmes.
- Les débats autour de la Covid-19 ont parfois réactivé des comportements négatifs comme la soumission ou la rébellion, alors qu’il vaudrait mieux cheminer vers l’analyse, la prise de conscience, la compréhension et, finalement, vers la responsabilité : pas seulement pour soi-même, mais aussi pour le groupe social.
Et peut-être même que ce Coronavirus nous donnera l’opportunité de nous renforcer individuellement. C’est parfois ce que l’on observe chez de nombreuses personnes, à long terme, après une lourde épreuve comme un accident, un deuil, une maladie grave. Après que le choc initial soit digéré, certain(e)s peuvent construire une nouvelle force intérieure, une relation aux autres et à soi-même plus intime, plus authentique, plus altruiste. Bousculée par l’épreuve, la Vie prend un autre sens, plus collectif et moins matérialiste : il devient possible de « prendre le temps » pour savourer « l’instant » et les émotions ressenties. Dans une époque d’individualisme forcené, et parfois d’obscurantisme, ce serait de bon augure qu’il y ait des sursauts d’humanisme et que nous devenions, après la pandémie, plus forts et plus proches les uns des autres. Mais, pour évoluer, il faut aussi apprendre à cultiver notre esprit critique.
Post-Scriptum |
|
---|---|
|