Non, la vaccination anti HPV ne compromet pas la fertilité !

Le papillomavirus humain (HPV) est un virus responsable d’une maladie sexuellement transmissible (MST) fréquente et qui peut être à l’origine de multiples cancers chez la femme (surtout col utérin, vulve et ORL) et chez l’homme (ORL, anus, verge). Le vaccin anti-HPV est recommandé chez les adolescents et jeunes adultes des deux sexes mais son utilisation se heurte encore à des résistances, et en particulier on l’a soupçonné de diminuer la fertilité des jeunes femmes par le biais d’une insuffisance ovarienne. Les auteurs de Madison ont voulu faire litière de ce préjugé.

A partir d’un registre national (NHANES), ils ont constitué un échantillon de jeunes femmes de 20 à 33 ans, dont ils ont évalué la fertilité de 2013 à 2016.

L’infertilité est définie comme l’absence de grossesse après 12 mois de rapports réguliers et non protégés ; elle est dite primaire (IP) en l’absence de grossesse antérieure et secondaire (IS) si la femme a déjà été enceinte (y compris fausses couches, grossesses tubaires, etc.). Au cas où il semblerait y avoir une relation de cause à effet entre la vaccination et l’infertilité, il restait à savoir si celle-ci est provisoire ou définitive, immédiate ou différée. Pour répondre à cette question, les femmes ont été divisées en 4 groupes : pas de vaccin, vaccin avant 18 ans, vaccin après 18 ans, vaccin à un âge indéterminé. Par ailleurs, les investigateurs ont recherché des causes connexes de stérilité : surpoids, prise de contraceptifs, MST, célibat, etc.

Plutôt moins de vaccinées parmi les femmes qui souffrent d’infertilité

Sur la population de 1 164 femmes étudiées, 96 (8,2 %) se sont plaint d’infertilité, telle que nous l’avons définie : 22 IP et 74 IS. Les femmes dites infertiles se distinguaient des fertiles par plusieurs point statistiquement significatifs : plus âgées (27 vs 25 ans), plus souvent obèses et plus souvent mariées, plus pauvres et plus mal assurées. En revanche, elles étaient plutôt moins nombreuses à avoir été vaccinées contre HPV.

Aucune relation n’a été mise en évidence entre IP et vaccination, quel que fût l’âge auquel intervenait cette dernière. Les seuls facteurs indépendants trouvés d’IP ont été l’obésité et le fait d’être noire, ce qui dans les deux cas multiplie le risque par 5.

Il a même été constaté que les femmes ayant déjà été mariées et vaccinées se plaignent moins souvent d’infertilité. La rumeur accusant le vaccin d’entraver la fertilité est donc inexacte et il faut y mettre un terne.

Dr Jean-Fred Warlin

Référence
Schmuhl NB et coll. : No association between HPV vaccination and infertility in US females 18-33 years old. Vaccine 2020; 38(24): 4038-4043.

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Vos réactions (2)

  • Y a bon !

    Le 15 décembre 2020

    Qui a financé cette étude ? Etant données les manipulations courantes et nombreuses en ces temps, c'est important ! Car le registre des cancers de l'Australie qui a vacciné contre le HPV avec une CV de + 80%, voici les résultats 2020, à 13 ans de la sortie des vaccins, de l'incidence du cancer du col: pour les 7-11 ans vaccinées en 2007, on est passé de 0,7 à 1,5 / 100.000; pour les 12-16, de 5,9 à 7,3; pour les 17-21, de 9,7 à 13,6; pour les 22-26, de 12,9 à 14,7.... Pour les femmes de + 50 ans aujourd'hui et non vaccinées, par contre, la baisse de ce cancer se poursuit, entre - 15% à - 38 % en fonction des classes d'âges depuis 2007. Y'A BON LE VACCIN HPV, ON LE REMBOURSE MEME AUX GARCONS ! Devant les tribunaux, les cas de stérilité sont confirmés, et les effets secondaires graves à ces vaccins sont même évalués à 3,2% par la pharmacovigilance japonaise; JAPON qui a rapidement stoppé la recommandation de ces vaccins. DESINFORMATION , quand tu nous tient !

    Serge Rader (pharmacien)

  • A propos de l'Australie

    Le 16 décembre 2020

    Les publications dans le Lancet et autres revues avec comité de lecture, de la part de spécialistes de la vaccination et de la gynecologie, données traitées par les lois modernes de la statistique, concernant la vaccination HPV en Australie sont nombreuses et vont toutes dans le sens d'une disparition progressive des CIN et donc, probablement, vers la disparition des cancers du col dans ces pays à l'horizon 2040.

    J'invite donc Mr Rader, Pharmacien, à produire un travail contradictoire à soumettre à une revue de premier plan, afin de faire valoir son avis sur le sujet. Son travail fera date, je n'en doute pas.

    Je le rejoins au moins sur un point : les manipulation sont courantes et nombreuses, en effet.

    Dr Eric Orvain

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