
Paris, le mardi 29 décembre 2020 - Le 17 octobre dernier, un
couvre-feu était instauré de 21 heures à 6 heures du matin dans les
neuf agglomérations les plus touchées par la seconde vague de la
Covid-19.
Une semaine plus tard, le 24 octobre, ce couvre-feu était
étendu à neuf métropoles supplémentaires. Enfin, le 30 octobre, le
gouvernement mettait en place un deuxième confinement
national.
Dans ce contexte, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire
publie une étude qui a cherché à déterminer l’impact du couvre-feu
sur l’épidémie en se basant sur l’incidence des cas confirmés, les
admissions à l’hôpital et le taux de positivité des
tests.
Les tendances de ces indicateurs « ont été décrites dans
trois groupes de métropoles, constitués en fonction du calendrier
de mise en œuvre des mesures de freinage » expliquent les
auteurs (S.Larrieu et coll.).
Les conséquences positives du couvre-feu sur l’épidémie


Les auteurs concluent donc que « le changement de tendance
a été observé plus précocement dans les métropoles soumises en
premier au couvre-feu et initialement concernées par des mesures
renforcées (…) Cette relation temporelle est en faveur d’un impact
positif du couvre-feu (…) ce qui est cohérent avec les expériences
internationales ».
Les auteurs soulignent néanmoins que « d’autres facteurs
ont également pu contribuer à l’évolution positive observée,
notamment les vacances scolaires (du 17 octobre au 1er novembre)
qui ont coïncidé avec l’annonce de l’instauration du premier
couvre-feu (…). Néanmoins, les tendances favorables observées par
la suite, après la fin des vacances scolaires et avant l’impact
possible du confinement national, suggèrent que les couvre-feux, la
communication sur la sévérité de l’épidémie et les autres mesures
d’atténuation mises en place localement pourraient avoir joué un
rôle majeur ».
Un impact positif même au-delà des zones de couvre-feu
Mettre les villes les plus touchées par l’épidémie sous un
régime de couvre-feu pourrait même avoir un impact au-delà des
cités concernées.
Ainsi, une amélioration de la situation épidémiologique a été
observée dès la fin du mois d’octobre dans le groupe 2 et 3 «
alors qu’il était a priori trop tôt pour détecter un quelconque
impact des mesures mises en place dans ces groupes
».
F.H.