
L’opposition vent debout contre la stratégie de vaccination
Fischer et Véran se défendent
Nicolas Barbet
Nicolas Barbet
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Certaines personnes auraient elles la mémoire si courte qu'elles en auraient oublié tous nos scandales sanitaires (médiator, sang contaminé, depakine, et d'autres à venir....) , Pour se précipiter sur un vaccin qui peut être ne sauvera pas grand monde et surtout pas Le monde !
Lenteur ou pas les médias se chargeront néanmoins de transformer l'essai en fiasco de toutes façons, pendant que nos laboratoires pharmaceutiques vont s'enrichir à ne plus en finir pendant des dizaines d'années sur la peur et les guéguerres stériles comme celle là !
Santé vous avez dit ? C'est risible...et à mourir de rire ! Mince alors !
La messe est dite.
Amen.
Agnès Benaiteau (IDE)
Les arguments de Mr Véran, pour justifier la lenteur de la campagne vaccinale, rappellent hélas ceux censés justifier l’absence de masques et de tests. Même ton, même flou dans les mots.
De plus il dit assumer ce retard et sa politique puis, face au mécontentement, modifie sa stratégie 2 jours après.
On marche sur du verglas alors qu’on devrait être rassuré par une voix forte, uniciste, dont le rôle est de guider.
Quelles que soient les raisons, même si elles sont adaptées, il y a une perte importante de crédibilité.
Quant au consentement... encore une spécificité française qui nous fait plonger physiquement, psychologiquement et au regard des autres.
Dr Patricia Momblano
Au second jour de l’année, mes amis, les défis et incertitudes épidémiques sont tels que les stratégies à mettre en œuvre sont des plus délicates.
Les données objectives sont les suivantes : La flambée épidémique aux ÉU et, plus près de nous, en GB est impressionnante. Elle est l’un des scénarios qui nous attend, avec remplacement des virus circulants depuis février 2020 par des mutants plus infectieux, notamment ceux caractérisés en Angleterre et en Afrique du Sud.
Cette émergence de mutants sélectionnés sur l’avantage sélectif que leur confère une plus grande infectiosité est inéluctable, elle est facilitée par l’indigence des politiques qui, pour des raisons économiques compréhensibles, ont cherché à « vivre avec le virus », « pas si virulent que ça. »
Bien entendu, plus le virus circule, plus nombreux sont les mutants aléatoires dont certains seront avantagés. La Chine nous a envoyé le SARS-CoV-2. En revanche, ce n’est pas chez elle, ni en Corée, Japon, Taïwan, Australie, Nouvelle Zélande... qu’apparaîtront les nouveaux mutants, leur politique constante a été de viser l’éradication du virus, avec succès pour la Chine.
La GB dans une situation terrible fait le pari de ne pas faire 3 semaines après la première injection le rappel nécessaire à une protection optimale. Ses scientifiques sacrifient la qualité de l’immunisation chez N personnes pour protéger moins bien 2 N personnes. Je ne sais s’ils ont raison mais leur suis solidaire dans la tourmente.
La même situation nous menace. Mais la France n’ayant utilisé que 400 du millions de doses de vaccin qu’elle a reçues n’en est pas là !
Comment expliquer un tel désastre de démarrage ?
La raison principale en est la lourdeur administrative et la rigidité procédurale des corps de l’État, notamment dans le domaine sanitaire.
Ainsi l’HAS doit statutairement proposer la stratégie vaccinale. Elle applique les règles dont elle n’est pas même capable de penser l’adaptation aux circonstances. Il faut prioriser les personnes fragiles, allons pour les EHPAD. Il faut évidemment respecter la règle du consentement, prendre toutes ses précautions, encadrer dans les EHPAD la vaccination de consultations espacées : la procédure dure 5 jours. Pas question de déplacer les anciens, on ira à eux. Et les soignants ? S’ils sont jeunes, ils ne sont pas à risque. Besogneuse, l’HAS fait son job sans aucune vision dynamique de santé publique ni clause d’adaptation à l’évolution épidémique. À la DGS, au Ministère, on applique sans plus de vision le plan de l’HAS.
Qui soignera les personnes malades si les soignants ne sont pas protégés et si la tension hospitalière devient chez nous aussi forte qu’en GB ? La procédure mise en place est d’une incroyable lenteur ? Oui mais si conforme aux règles !
Et puis cerise sur le gâteau, la politique de communication. Le gouvernement est obsédé par les gilets jaunes, de fait dans leur masse anti-vaccin. Il se méfie : « Évitons de leur donner de quoi prospérer, allons-y mollo ! » Le Monsieur vaccin en tête, on y va alors comme à regret. Le remarquable scientifique Alain Fischer, un ami cher, ici à contre emploi, dit dans sa 1ère intervention non ce qu’il faut espérer mais toutes les questions qu’il se pose. Les autorités annoncent très fières les sites où déclarer les effets indésirables, se déclarent prêtes à interrompre la campagne si nécessaire...Mais l’espoir du vaccin, la voie qu’il trace, l’extraordinaire aventure scientifique qu’il représente ? Presque rien. Moi-même, écoutant cela, j’ai été à me poser des questions ! (private joke).
L’erreur psychologique est inouïe ! Les anti-masques, anti-confinement, anti-seconde vague, négationniste de la réalité de l’épidémie, réseaux gilets jaunes et complotistes ont jubilé : « Voyez, ils ont la trouille, eux-mêmes n’y croient pas ! » Et les hésitant ont commencé de basculer en masse dans le refus. « S’ils font tant d’histoires, c’est qu’il y a un loup, une meute, même ! » Après 15 jours de cette brillante communication, on était passé de 55% de personnes disposées à se faire vacciner à 40% !
Cet épisode devra dans le futur être enseigné dans les écoles de l’administration comme l’exemple de ce dont il conviendrait à tout prix de se préserver.
Bon, tentons de réparer le désastre. Errare humanun est sed perseverare diabolicum...
Axel Kahn qui en a tant vu mais là, chapeau !
Dr Alexandre Krivitzky