
Paris, le samedi 16 janvier 2020 - « A l’insu de mon
plein gré », cette déclaration du coureur Richard Virenque pris
la main dans le pot d’EPO est restée dans les mémoires. C’est sous
ce titre, que les journalistes Manuel Tissier et Christophe
Duchiron rapportent dans un ouvrage les excuses les plus insolites
de sportifs confrontés à un test positif à un produit
dopant.
Publié en octobre 2020 par les Editions Solar, il a été
remis en avant cette semaine par le Figaro, qui prenant les
oripeaux de Charlie ou du Canard, a livré à ses
lecteurs plus habitués aux saillies d’un Rioufol ou d’un Zemmour,
des lignes satiriques et sarcastiques sur le dopage dans le
sport.
On se souvient, notamment, de « l’affaire Gasquet » qui
était parvenu à convaincre que la présence de cocaïne dans ses
urines était dû à un baiser échangé dans une boîte de nuit…Une
explication plutôt plausible au regard du florilège contenu dans ce
livre.
Une explication tirée par les poils
En 2011, Ryohei Yamanaka, un rugbyman japonais, testé positif
aux stéroïdes anabolisants, rapporte aux contrôleurs internationaux
être victime d’une crème qu’il utilisait pour se faire pousser la
moustache…Une explication qui ne convainc pas, l’infraction lui
vaudra deux ans de suspension !
Pour quelques centimètres de plus
Toujours en 2011, le basketteur américain Roburt Sallie est
épinglé pour des taux de testostérone anormalement élevés. Point de
tricherie là aussi selon lui, c’est une pommade pour agrandir le
pénis qui est en cause. Mais objet de raillerie, il ira ensuite
souligner que la taille de son sexe était tout à fait respectable
et qu’il ne cherchait qu’à « bonifier son potentiel sexuel
». Pourtant un complexe viril semblait bien à l’origine de cette
bévue, le club de Tarragone en Espagne rapportait ainsi que le
basketteur refusait obstinément de prendre sa douche avec ses
coéquipiers.
Mais la palme de l’explication la plus recherchée revient
peut-être à la quadruple championne de France de semi-marathon
Fatima Yvelain. Contrôlée positive en 2012 après une course à
Perpignan, elle assure que des pluies diluviennes survenues le jour
de la course ont charrié de l’eau contaminée par des déchets
hospitaliers et que des projections auraient imbibés ses
sous-vêtements et ses organes génitaux d’EPO, positivant son test.
Fatima Yvelain sera suspendue deux ans, elle l’avait d’ailleurs
déjà été de trois mois en 1997.
F.H.