
Paris, le lundi 22 février 2021 – Après une première journée
de mobilisation le 26 janvier, les sages-femmes sont appelées à la
grève et à la manifestation ce mercredi.
L’initiative de cette journée de colère revient en premier
lieu à l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF)
et à l’Union nationale et syndicale des sages-femmes
(UNSSF).
Les maïeuticiennes et maïeuticiens pointent l’iniquité avec
laquelle ils sont traités par les pouvoirs publics.
La crise de la Covid révélatrice d’inégalités de traitement
La crise de la Covid a été riche en signaux négatifs : «
Dans les professionnels libéraux qui avaient droit aux masques,
ils ont oublié les sages-femmes, pour les tests PCR, ils nous ont
encore oubliées, quand il y a eu la possibilité de réaliser les
tests antigéniques, ils nous ont toujours oubliées et là, bis
repetita pour la vaccination » déplore Aurélie Rochette,
présidente de l’URPS Paca pour les sages-femmes auprès de France
3.
Dernier exemple en date : le Ségur de la santé à travers
lequel les sages-femmes n’ont été revalorisées que de 183
euros…comme les personnels paramédicaux de l’hôpital
public.
Pourtant, ces professionnels ont dû passer les fourches
caudines du numerus clausus puis effectuer quatre années
d’études.
Symbole d’une profession laissée pour compte, malgré un
parcours long et complexe : elles ne gagnent en début de carrière
que 1 750 € net par mois…
Un épuisement professionnel endémique
Les sages-femmes demandent donc la reconnaissance pleine et
entière de leur statut médical, qui doit se matérialiser par une
revalorisation importante de leur rémunération (qui pourrait à
terme se rapprocher de celle des médecins) et une augmentation des
effectifs.
Sur ce dernier point, une pétition a été lancée demandant une
sage-femme par femme qui accouche (contre une pour trois en moyenne
actuellement) qui a déjà recueilli 70 000 signatures. Anna Roy,
sage-femme et chroniqueuse dans l'émission La Maison des
Maternelles sur France 4 à l’origine de cette action résume «
Aujourd’hui, les femmes et leurs familles ont trop souvent
affaire à une maltraitance institutionnalisée » liée au manque
de personnel.
Marlène Augustin