Exclusif : trois-quarts des professionnels pour la vaccination des personnes ayant été infectées par SARS-CoV-2
Paris, le lundi 22 février 2021 – Le 12 février la Haute autorité
de Santé a réactualisé ses recommandations concernant la
vaccination des personnes ayant déjà été infectées par SARS-CoV-2.
Dans des préconisations précédentes, l’institution considérait : «
qu’il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes
ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19.
Toutefois, (…) ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si
elles le souhaitent. (…) Dans ce cas il paraît alors préférable de
respecter un délai minimal de trois mois à partir du début des
symptômes avant de procéder à la vaccination ». Ces
recommandations n’impliquaient pas de différences spécifiques pour
les personnes présentant des symptômes persistants, pas plus qu’un
schéma vaccinal particulier.
Une seule dose pour les sujets déjà exposés
Mais le 12 février, véritable pionnière en Europe et dans le monde,
la HAS en s’appuyant sur plusieurs études préliminaires préconisait
que la vaccination des personnes ayant développé une forme
symptomatique de la Covid-19 se fasse grâce à l’injection d’une
seule dose. « A ce stade des connaissances, les personnes ayant
déjà été infectées conservent une mémoire immunitaire. Cela conduit
la HAS à ne proposer qu’une seule dose aux personnes ayant été
infectées par le SARS-CoV-2, quelle que soit l’ancienneté de
l’infection. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de
rappel » indiquait l’institution, pour qui la période idéale
serait une vaccination dans les trois à six mois après l’infection.
Deux exceptions sont néanmoins signalées : les personnes présentant
une immunodépression avérée et celles ayant été infectées par
SARS-CoV-2 après avoir reçu une première dose de vaccin. La HAS
continue par ailleurs à considérer qu’aucune disposition spécifique
ne doit être émise vis-à-vis des personnes présentant des symptômes
persistants, tandis qu’elle insiste sur le fait que « la
réalisation d’une sérologie pré-vaccinale n’est pas pertinente et
donc non recommandée ».
Booster l’immunité
Ces préconisations s’appuient sur plusieurs petites études
observationnelles en cours de publication.
Collectées aux Etats-Unis et en Israël, notamment chez des
soignants, ces données suggèrent que l’administration d’une dose de
vaccin chez des personnes antérieurement exposées à SARS-CoV-2
fonctionne comme un rappel et pourrait booster l’immunité. Ainsi,
chez les personnes précédemment infectées le taux d’anticorps
progresse plus rapidement que chez les sujets naïfs, et est même
supérieur à celui obtenu après la deuxième dose.
Oui à la vaccination de ceux qui ont déjà rencontré
SARS-CoV-2
Ces recommandations pourraient-elles encore évoluer ? Les
observations dont on dispose concernent en effet les vaccins à
ARN-messager : doit-on appliquer les mêmes recommandations avec
tous les vaccins ? Par ailleurs, la circulation des variants
change-t-elle la donne ? Des données complémentaires seraient
nécessaires pour déterminer si face à ces derniers l’immunité
vaccinale serait plus protectrice que l’immunité naturelle ou
équivalente ? Alors que persistent ces nombreuses incertitudes,
confirmant une forte confiance dans la vaccination en général et
dans la vaccination contre la Covid en particulier, la majorité des
professionnels de santé (73 %) recommandent à leurs patients ayant
eu la Covid (confirmée par un test RT-PCR) de se faire
vacciner.
Sondage réalisé sur JIM du25 janvier
au 3 février 2021
Tel est l’enseignement d’un sondage récent réalisé sur notre site
auquel ont participé 765 de nos lecteurs. Cependant, compte tenu de
la protection conférée par l’immunité naturelle et de la limitation
du nombre de doses disponibles, pour 32 % des professionnels de
santé, la priorité devrait être donnée aux sujets naïfs et cette
vaccination des sujets déjà exposés envisagée dans un second temps.
Sans entrer dans ces considérations pragmatiques, 41 % se montrent
favorable à une telle vaccination (immédiatement pour 5 % d’entre
eux et après trois mois pour 36 %). Enfin, s’inquiétant peut-être
d’effets secondaires (non mis en évidence en pratique) et/ou
jugeant que face à une maladie présentant un profil de létalité
faible telle que la Covid une surprotection n’est pas indispensable
(et tandis que pour de nombreuses pathologies virales l’immunité
naturelle est supérieure à celle de la vaccination), 23 % des
professionnels de santé ne recommanderaient pas une telle
vaccination à leurs patients. Enfin, face une fois encore à la
complexité de la question et compte tenu de la fragilité de nos
connaissances, 5 % ne se prononcent pas.
France, inédite pionnière
Nous l’avons signalé, la France a fait figure de pionnière en la
matière, en ce qui concerne l’administration d’une dose unique aux
sujets déjà exposés à SARS-CoV-2. Cependant, des recommandations
similaires pourraient être prochainement adoptées aux Etats-Unis,
en Israël et aux Etats-Unis, tandis qu’en Grande-Bretagne la
stratégie de privilégier l’administration d’une dose au plus grand
nombre de personnes possibles amoindrit la portée d’une telle
préconisation.
Voter est bien, être au préalable dument informé est souhaitable. Au 21/2/2021** : 3.83% des adultes français ont reçu au moins une dose de vaccin, 1.73% deux doses, avec des disparités régionales. 65-74ans : 1seule dose (3,28%) Deux doses (1,58%) Après 75ans : 1seule dose (24,6%) Deux doses (9,6%) Sur la base du rythme des 7 derniers jours, que l’on suppose et espère évolutif au grès de la logistique et des acquis, l'ensemble de la population adulte française serait vaccinée le 15 août 2023**
Paradoxalement nos concitoyens de plus de 65ans et/ou porteurs de co-morbidités sont la cible non seulement des priorités vaccinales nationales mais aussi de positionnements discriminants et potentiellement clivants, mais NON CONSENSUELS eux , oscillant à nouveau entre Jeunisme et surtout Agisme :
Atlani-Duault L, Lina B, Chauvin F, Delfraissy JF, Malvy D. Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract. Lancet Public Health. 2021 Feb 18:S2468-2667(21)00036-0. doi: 10.1016/S2468-2667(21)00036-0
Quelques précisions, dans l’attente d’être vacciné (61ans – Hospitalier) après avoir été infecté en avril 2020 et respectant (comme presque tous) depuis la placardisation relative que nous savons Comme rappelé par la HAS*, j’ai «déjà élaboré … une mémoire immunitaire. La dose UNIQUE de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel».
Les perspectives VACCINALES des PRIMO-INFECTES (France : 3 669 354 au moins - JH) non immunidéprimés , vaccinés in vivo , sont mentionnées par la HAS depuis le 17/12/2020. Elles ont été affinées et bien documentées* le 11/2/2021, devoir de MEMOIRE oblige :
Ces recommandations HAS* s’appuient sur une analyse des données au 10/2/2021 : Elles sont appelées à EVOLUER si ce n’est qu’au grès des multiples (15 pour l'OMS au 20/1/2021) plateformes vaccinales accessibles et acquisitions quotidiennes sur les VARIANTS La NATURE de la plateforme (ARN vs AstraZeneca) y est éludée, faute de données.
1- UNE injection , plus de 6semaines et 3-6mois après la primo-infection virologiquement PROUVEE , suffirait en l’absence d’immunosupression : Cette recommandation HAS uni-dose peut apparaitre LEGITIME ou «ADAPTATIVE» et pragmatique comme elle a déjà pu l’être (sans être suivie) , en regard des difficultés d’approvisionnement : «HAS 23/1/2021 : Décaler la deuxième dose de vaccin à 6 semaines pour accélérer la vaccination et faire face à la flambée épidémique »
Cette recommandation sur la DOSE UNIQUE SUFFISANTE s’appuie sur QUATRE travaux en PRE-PRINT (p5) portant TOUS sur les plateformes ARN Pfizer BioNTech et/ou Moderna et sur des constats in vitro , SEROLOGIQUES , post-vaccinales
2- Ce positionnement est UNIQUE au 11/2 , comme l’indique la HAS (p9) : • UE : Le statut des primo-infectés peut rester IGNORE (Belgique-Allemagne) comme en Angleterre (20/2) où la stratégie adaptative consentie de la dose unique (AstraZeneca) élude la question • CDC : Après avoir rappelé que les vaccins ARN ne sont PAS interchangeables , le CDC restait fidèle (10/2/2021) aux DEUX DOSES espacées de 03 (Pfizer/BioNTech) ou 04semaines (Moderna ) en acceptant cependant le butoir des 06semaines (42jours) suggéré (HAS 23/1/2021) mais in finé non retenu en France : Livingston EH. Necessity of 2 Doses of the Pfizer and Moderna COVID-19 Vaccines. JAMA. 2021 Feb 03 . doi:10.1001/jama.2021.1375 Interim Clinical Considerations for Use of mRNA COVID-19 Vaccines Currently Authorized in the United States (10/2/2021) https:/www.cdc.gov/vaccines/covid-19/info-by-product/clinical-considerations.html
L’actualité des VARIANTS est succeptible de remettre en question de prétendus acquis , notamment pour ce qui est de l’immunité naturelle post-infectieuse : Pandémie dans la Pandémie : Callaway E. Fast-spreading COVID variant can ELUDE immune responses. Nature. 2021 Jan;589(7843):500-501. doi: 10.1038/d41586-021-00121-z
Quels éléments de réponses légitimes à (au moins) deux question qui le sont tout autant ? 1- QUID des MESURES D’ISOLEMENT pour les VACCINES ? : • La question est légitime : tout comme celle du «PASSEPORT VACCINAL» incitatif sujet à toutes les tergiversations • La réponse est très prématurée , faute de données scientifiques étudiant l'impact vaccinal sur la TRANSMISSION virale.
AstraZeneca/Oxford : Premières données,UNIQUES , trés préliminaires , SUGGERANT la diminution de la transmission virale :
• 4semaines après une dose UNIQUE , «baisse de 94% des hospitalisations en Ecosse» (Pfizer : «85%») : référence en attente • Un rappel différé à 3 mois limiterait le portage dans un travail (pré-print Lancet 1/2/2021) déjà très argumentable : Wise J. Covid-19: New data on Oxford AstraZeneca vaccine backs 12 week dosing interval. BMJ. 2021 Feb 3;372:n326 doi: 10.1136/bmj.n326
Plateformes ARN : ISRAEL devrait être la Terre promise du «BADGE VERT» après DEUX injections ou PRIMO-INFECTION. Le pays sera l’épicentre des travaux sur un sujet sujet peu ou pas évalué dans les dossiers princeps, l’impact vaccinal sur la transmission virale. ISRAEL nous a déjà renseigné sur la possibilité de contamination symptomatique ou non après PREMIERE dose (Pfizer/BioNTech) chez les soignants en période de forte (6%) positivité nationale :
Amit S et coll . Post-Vaccination COVID-19 among Healthcare Workers, Israel. Emerg Infect Dis. 2021 Feb1 April ;27(4). doi: 10.3201/eid2704.210016
ANTICIPER que des conclusions homogênes puissent être appliquées aux N (15 pour l'OMS au 20/1/2021) plateformes si HETEROGENES dans leurs principes ou applications (Nombre et délais des rappels) relève d’une simplification pédagogique mais empirique sans fondement.
De la sorte, PAS de réponse légitime à une question qui l’est tout autant : Le silence entourant les primo-vaccinés risque d’être dans le prolongement de celui constaté et subi pour les primo-infectés, rendant la question du « PASSEPORT » prématurissime.
• En France : SILENCE de la HAS* faute de données La levée des mesures en EHPAD, prioritaire, se pose déjà. Ce fût, avec la sur-mortalité, un argument de «promotion vaccinale». La question de l’égalitarisme forcené, de la constitutionnalité etc : Rarement un Tabou - Totem aura aussi souvent été évoqué puis questionné sur la base d’un très hypothétique «CONTRAT SOCIAL».
Nos concitoyens de plus de 65ans et/ou porteurs de co-morbidités sont la cible non seulement des priorités vaccinales nationales mais aussi de positionnements discriminants et potentiellement clivants, mais NON CONSENSUELS eux, oscillant à nouveau entre Jeunisme et surtout Agisme :
Atlani-Duault L, Lina B, Chauvin F, Delfraissy JF, Malvy D. Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract. Lancet Public Health. 2021 Feb 18:S2468-2667(21)00036-0. doi: 10.1016/S2468-2667(21)00036-0
• Le CDC (10/2/2021) délimite STRICTEMENT , en l’argumentant, une stratégie actuelle de NON - CONFINEMENT des VACCINES sur la base des SEULES plateformes ARN. Après exposition prouvée OU suspectée cette stratégie s’applique UNIQUEMENT aux adultes ASYMPTOMATIQUES vaccinés : Par UNE ou DEUX DOSES reçue(s) il y plus de 02 semaines Il y a moins de … 03MOIS (Dernière dose):
• L’actualité des VARIANTS est succeptible de remettre en question de prétendus acquis, notamment pour ce qui est de l’immunité naturelle post-infectieuse : Pandémie dans la Pandémie :
Callaway E. Fast-spreading COVID variant can ELUDE immune responses. Nature. 2021 Jan;589(7843):500-501. doi: 10.1038/d41586-021-00121-z
2- Oublions le statut vaccinal des ... ENFANTS, un comble, aprés avoir surligné pendant 1 an leur place incertaine dans la dynamique de transmission et discuter partout de la (dé) scolarisation : • Pfizer/BioNTech : APRES 16ANS (CDC) • Moderna : APRES 18ANS (CDC) • 1'UNIQUE plateforme incluant des enfants en phase 2/3 : AstraZeneca : 60 enfants (2-11ans) / 12 330 participants sur 20mois . Résultats ? : 2022:
Opel DJ et coll . Should We Mandate a COVID-19 Vaccine for Children? JAMA Pediatr. 2021 Feb 01;175(2):125-126 doi: 10.1001/jamapediatrics.2020.3019
Dal-Ré R. Mandatory Coronavirus Disease 2019 Vaccine for Children? JAMA Pediatr. Fe 08, 2021. doi:10.1001/jamapediatrics.2020.6010
Nombre de cycle PCR et quantification des immunoglobulines Immunité des primo infectés
Le 28 février 2021
Serait il possible d'envisager une sérologie quantitative de l'immunologie humorale; par exemple 2 mois après la positivité du test PCR car ce test n'indique aucune notion quantitative par les réponses fournies: "faiblement positif ou positif significatif" ne veulent rien dire si on ne fournit pas le nombre de cycles d'amplification.
La "charge virale" n'est pas identique pour 2 cycles ou 60. Quelle est l'immunité d'un patient ayant un test PCR faiblement positif qui devient négatif 3 jours après? La quantification de la sérologie :Immunoglobulines, permettrait, peut être, d'avoir une idée sur l'opportunité d'une "injection de rappel" et de la date. Encore faudrait il connaitre les variants responsables de l'infection !