La vente de cigarettes mentholées est désormais interdite dans
de nombreux pays. En France, cette interdiction date de mai 2020.
Les effets de cette mesure sur le comportement des fumeurs est
toutefois encore mal évaluée. Les premiers résultats d’une étude
sur le sujet ont été dévoilés au cours du congrès annuel de la SRNT
(Society for Research on Nicotine &
Tobacco).
Prévisions par tranche d’âge
Avec l’interdiction des cigarettes et cigares mentholés, les experts attendent en moyenne que 71,1 % des jeunes de 12 à 24 ans, qui auraient entrepris de fumer sans cette interdiction, ne commenceront pas (38,1 %) ou se dirigeraient vers des cigarettes non mentholées (33 %). Pour les 18-24 ans consommant déjà des cigarettes mentholées, 39,5 % s’orienteraient vers des cigarettes non mentholées et 24,6 % vers des dispositifs de vapotage. Pour les plus âgés (35-54 ans), 44,8 % se tourneraient vers des cigarettes non mentholées ou cesseraient de fumer pour 22,5 %.Probable réduction des inégalités en matière de tabagisme
Aux Etats-Unis, de nombreux travaux indiquent un usage
significativement plus important de cigarettes mentholées parmi les
afro-américains. Pour les experts interrogés dans cette étude, il
paraît fort probable que les personnes appartenant à ce groupe qui,
sans l’interdiction, auraient commencé à fumer, ne commenceront
finalement pas, et que les fumeurs de cigarettes mentholées
seraient plus nombreux à arrêter de fumer qu’à opter pour des
produits non mentholés.
Dr Roseline Péluchon
