
Une hausse chez les jeunes et chez les femmes
A l’issue du premier confinement, en mai 2020 « 13,5 % des
personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclarent des
symptômes évocateurs d’un état dépressif », contre 10,9 % en
2019. Les jeunes sont les plus touchés avec 22 % des 15-24 ans,
soit le double de 2019.
L’augmentation des états dépressifs est également plus forte
chez les femmes, 15,8 % en 2020, contre 12,5 % l’année précédente.
Ces états dépressifs se manifestent notamment par une perte
d’intérêt à faire des choses, une humeur dépressive, des problèmes
de sommeil et des difficultés de concentration.
Si la situation financière influe grandement sur le
développement des états dépressifs, le fait d’avoir contracté le
Covid ou d’avoir des conditions de logement dégradées favorise
également l’augmentation des états dépressifs : « ainsi, plus
d’une personne sur cinq logeant dans un appartement sans balcon
présente un syndrome dépressif », note l’étude.
Avoir été confiné hors de chez soi, chez son conjoint ou
partenaire, ou chez ses parents, est également associé à un risque
accru. Tout comme le fait de vivre dans des foyers surpeuplés ou à
l’inverse de vivre seul, ou seul avec son ou ses enfants. « Les
parents seuls avec leur(s) enfant(s) étaient 14 % à présenter un
syndrome dépressif en 2019 [soit trois points de plus que la
moyenne], contre 21 % en 2020 (soit 7,5 points de plus que la
moyenne) », note la Drees.
Une baisse paradoxale des pensées suicidaires
Dans ce tableau bien sombre figure toutefois une statistique
plus heureuse : la baisse pendant le confinement des pensées
suicidaires. Elles concernaient 3,8% des personnes âgées de 15 ans
ou plus vivant en France, contre 5% en 2019.
C.H.