
Washington, le mercredi 28 avril 2021 – La campagne de
vaccination américaine est globalement une réussite, même si elle
n’a pas été épargnée par quelque couacs.
« Un exploit incroyable pour la nation ». Joe Biden
peut se montrer satisfait de la campagne de vaccination américaine.
Alors qu’il avait lui-même tablé, lors de son arrivée au pouvoir,
sur le chiffre de 100 millions de doses de vaccins contre la
Covid-19 injectées lors de ses 100 premiers jours à la
Maison-Blanche, ce sont finalement déjà 230 millions de doses qui
ont été délivrées. Au total 42,1 % des Américains ont reçu au moins
une dose d’un vaccin (141 millions d’individus) et 28,7 % ont reçu
les deux injections (96 millions de personnes). « Il n’y a pas
d’équivalent dans le monde » a déclaré le président américain
en commentant ces chiffres (bien qu’en réalité, une poignée de
pays, dont Israël, ont de meilleurs résultats).
Un couac autour du vaccin Johnson & Johnson
Tout n’est pas rose pour autant au pays de l’oncle Sam.
Première source d’inquiétude, le Centre de prévention des maladies
(CDC) constate que de nombreux Américains primo-vaccinés ne
cherchent pas à obtenir la seconde dose. Ils seraient plus de 8
millions dans ce cas. Ceci s’explique d’une part par le fait que
ces personnes estiment la protection apportée par la première dose
suffisante. Autre raison : les autorités américaines refusent
d’utiliser deux types de vaccins différents pour les deux doses, ce
qui complique la tâche de ceux qui veulent recevoir la seconde
dose. Pourtant, les scientifiques rappellent que la protection
apportée par une dose unique est moindre que celle accordée par une
double vaccination et que les sujets primo-injectés seraient plus
exposés aux variants.
Le pays de la liberté
Dans tout le pays on observe un certain relâchement des gestes
barrières et des mesures sanitaires. La plupart des États ont
rouvert l’ensemble de leurs commerces, certains ont mis fin à
l’obligation de porter un masque dans les lieux publics et le CDC
lui-même a reconnu que les personnes vaccinées n’avaient plus à
porter de masque en extérieur.
Quentin Haroche