Paris, le mercredi 12 mai 2021 - Où est passée l’agilité française
? Alors que ce lundi devait marquer le début des distributions des
autotests auprès des lycées, de nombreux chefs d’établissement à
travers la France alertent sur le retard de livraisons. L’opération
à très grande échelle (considérée comme le préalable à une reprise
en bon ordre des cours pour les lycéens) semble très sérieusement
pâtir.
Problèmes de livraison
Interrogé dans le Monde, Philippe Vincent, porte-parole
du SNPDEN-UNSA, syndicat majoritaire parmi les personnels de
direction décrit une situation disparate d’une académie à l’autre.
Son lycée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) n’avait reçu,
vendredi 7 mai, aucun dispositif de dépistage à proposer aux
élèves. Pour les enseignants, c’est mieux : « Les livraisons ont
démarré plus tôt, constate-t-il, mais elles couvrent rarement, à ce
stade et avant un réassort promis par l’éducation nationale, plus
de la moitié des besoins. » Dans son lycée, qui compte 260
personnels (enseignants et autres), 169 autotests ont été
réceptionnés.
Et pour cause : d’après Europe 1, les autorités font face à un
problème de livraison des autotests depuis la Chine… Il reste que
dans ce contexte « les lycées ne sont pas prêts » prévient
Sylvie Perron, du SGEN-CFDT. Les problèmes de livraison semblent
toucher plus les établissements du sud de la France que ceux du
nord.
Manque de bonne volonté des parents d’élèves
Alors qu’il ne reste plus qu’un mois avant la fin de l’année
scolaire (et les épreuves du bac) une course contre la montre
s’engage. Pour les directeurs d’établissements, cette course
ressemble de plus en plus à un gigantesque système D : notices
parfois dans une autre langue, obligation de chercher les produits
en voiture, tests défaillants…
Mais surtout, c’est sur le terrain du consentement que
l’opération de test prend également du retard. Dans les
établissements qui ont choisi de solliciter l’accord des parents,
seuls 5 à 10 % de retours positifs ont été
transmis.
A l’heure actuelle, la stratégie de test dans les établissements
primaires semble connaitre un plus grand succès. Ainsi, 65 à 70 %
des élèves du primaire adhèrent aux tests salivaires, là où
seulement 10 à 15 % des lycéens acceptent l’invitation à la
rencontre avec l’écouvillon.
Erreur de notice !
Symbole sans doute de ce début difficile pour cette campagne
de dépistage à grande échelle, la gigantesque erreur de notice
glissée dans des autotests commandés par le ministère. D’après la
Voix du Nord, le ministère vient d’informer les chefs
d’établissements de la région que les autotests livrés pour les
personnels en collège et lycée comportaient une erreur de
notice.
Et non des moindres : il était écrit qu’en cas de résultat négatif,
la Covid-19 avait été détectée. Or, il fallait bien entendu lire
l’inverse, écrit le ministère dans un courrier électronique adressé
ce mardi aux rectorats puis redistribué aux établissements. Une
erreur qui concerne, excusez du peu, 43 % des autotests
distribués.
Incroyable cet article ! "Manque de bonne volonté des parents" quand on lit l'article en entier, c'est à mourir de rire, tant la bêtise (je reste plus que poli) de nos politiques est perceptible ici. Mais vaut mieux renvoyer la faute sur les autres. Satanés Gaulois réfractaires... Et les lycéens qui n'acceptent pas de prendre un écouvillons dans le nez toutes les semaines. Ben vouis bien sur ! Ah cette jeunesse qui ne respecte rien...
En finalité de cet article: - faut écouler les stock et faire mieux que l'Allemagne. Un vrai programme de santé publique.