Vers un passeport sanitaire européen le 1er juillet

Bruxelles, le vendredi 21 mai 2021 – Les députés européens et les Etats membres de l’Union Européenne sont parvenus à un accord pour la mise en place d’un passeport sanitaire européen permettant de voyager au sein de l’Union.

Les résidents européens devraient pouvoir voyager (presque) librement cet été dans l’Union européenne.  Ce jeudi, les représentants du Parlement européen et des gouvernements des 27 Etats membres de l’Union Européenne sont parvenus à un accord pour la mise en place, à partir du 1er juillet prochain, d’un passeport sanitaire accessible à tous les résidents européens. Ce dispositif doit encore être adopté par le conseil des dirigeants européens en début de semaine prochaine puis par les députés européens entre le 7 et le 10 juin. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est félicité de la réussite de ces négociations, soulignant que ce « certificat numérique européen » constituait « un élément clé sur la voie d’une reprise des voyages de façon sûre et aisée à travers l’UE ».

Un passeport sur smartphone ou sur papier

Dans le détail, ce passeport vert comme il est appelé (sans que l’on comprenne très bien pourquoi !) prendra la forme soit d’un QR code stocké sur votre smartphone soit, pour les allergiques à la technologique, d’un bon vieux certificat papier. Pour être autorisé à voyager, vous devrez donc indiquer, via votre passeport sanitaire, soit que vous avez été totalement vacciné contre la Covid-19, soit que vous avez été récemment testé négatif, soit que vous êtes immunisés par une contamination.

Sur le terrain des vaccins, tous les Etats membres seront obligés d’ouvrir leurs portes aux personnes vaccinées avec les vaccins agréés par l’Agence Européenne du médicament, soit pour le moment les vaccins des laboratoires Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson. Cependant, les Etats membres seront également libres d’accepter des personnes ayant reçu d’autres types de vaccins. Une concession faite à la Hongrie, seul Etat membre à utiliser des vaccins non-occidentaux, comme le vaccin russe Spoutnik V ou le vaccin chinois de la firme Sinopharm (ce qui pourrait poser problème si ce dernier vaccin s’avérait peu efficace sur certains variants comme semble le montrer l’exemple des Seychelles).

La quarantaine obligatoire pour les voyageurs toujours possible

Sur le terrain des tests, certains députés européens militaient pour une gratuité totale des tests dans l’ensemble de l’Union, comme c’est le cas en France. Une solution qui n’a pas finalement pas été retenue : les Etats membres resteront libres de faire payer les tests, mais devront fixer un prix « abordable et accessible » selon le communiqué de la Commission Européenne. Bruxelles devrait également débourser 100 millions d’euros pour acheter des tests à destination des pays les moins riches de l’Union.
L’adoption du principe du pass sanitaire est le fruit d’une longue négociation parfois tendue entre les pays les plus dépendants du tourisme et notamment la Grèce et les Etats les plus réticents à la réouverture des frontières. Une concession a d’ailleurs été faite à ces derniers : les Etats membres resteront libres d’imposer une quarantaine aux voyageurs même vaccinés si cela est « nécessaire et proportionnée à la protection de la santé publique ». Une formule suffisamment vague pour laisser une pleine marge de manœuvre aux différents Etats européens.  

Nicolas Barbet

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