
Renforcer et harmoniser la formation des personnels de l’ASE
C’est en réponse à une dégradation importante de la qualité
des services de l’ASE, alors que le cas de Dijon n’était qu’un
exemple révélateur d’un phénomène plus large, qu’un projet de loi
sera présenté dans quelques semaines à l’Assemblée nationale. Le
texte a notamment vocation « à garantir véritablement aux
enfants un cadre de vie sécurisant et serein et aux professionnels
un exercice amélioré de leurs missions ». Le projet prévoit
notamment la mise en place de contrôles stricts des antécédents
judiciaires de tous les adultes au contact des enfants
(professionnels et bénévoles) ce qui inclut évidemment les
personnels de santé. Plus largement, des normes d’encadrement
communes doivent être mises en place par cette nouvelle loi. Il
s’agit notamment de garantir que les professionnels soient mieux
formés « au repérage et à la remontée des informations
préoccupantes liées à des faits de violence ».
Généraliser le contrôle à l’ensemble des services dédiés aux enfants
L’annonce de ce projet de loi intervient alors qu’a été publiée au journal officiel ce 20 mai une ordonnance destinée à « apporter aux familles de meilleures garanties de sécurité et une plus grande qualité de service ». On retrouve dans ce texte la garantie du « contrôle des antécédents judiciaires de tous les adultes s’occupant de jeunes enfants et étend aux professionnels l’obligation de formation en repérage et prévention des violences faites aux enfants ». Par ailleurs, afin de faciliter l’inclusion des enfants handicapés ou souffrant d’une maladie chronique, les crèches et les assistants maternels seront désormais habilités à administrer des médicaments prescrits. Enfin, l’ordonnance prévoit l’élaboration d’une charte destinée à préciser « les orientations dont les crèches, les assistants maternels et les gardes à domicile devront s’inspirer dans leurs pratiques quotidiennes ».M.P.