Urgences : un été encore plus chaud que d’habitude ?

Paris, le mardi 13 juillet 2021 – C’est un marronnier journalistique. Les urgences, comme les étés précédents seront mises sous tension par le casse-tête des plannings de vacances.

Mais cette année a une saveur particulière. En effet, après trois vagues de Covid, certains médecins urgentistes ont décidé de raccrocher la blouse de l’hôpital public. En outre, les plans blancs ont entraîné une concentration des congés sur les deux mois d’été.

« Il y a des difficultés partout », explique ainsi François Braun (syndicat SAMU-Urgences de France) interrogé par le journal Le Monde qui met en avant le « contexte post-Covid » et les « départs de médecins et d’infirmiers ». « Avant, ces tensions touchaient les petits services des urgences avec une faible activité, maintenant de plus gros services sont impactés ».

Les SAU (Services d’accueil des urgences) sont également concernés par de plus grandes difficultés au niveau de l’aval. « C’est très tendu sur l’aval parce qu’il n’y a pas eu assez de recrutements à l’hôpital, et donc il y a des fermetures de lits pour donner leurs congés aux personnels, qui sont sur les genoux », insiste Patrick Pelloux de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

Déjà des premiers services annoncent des fermetures la nuit. C’est le cas de celui de la polyclinique d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), qui garde porte close de 20 h à 8 h. En outre, la journée, les habitants sont invités à ne plus se présenter aux urgences de la ville, bien qu’un médecin urgentiste demeure toujours présent en cas d’absolue nécessité et pour gérer les urgences intra-hospitalières. On constate également le même fonctionnement dégradé dans la majorité des SAU de la Sarthe.

A suivre, jusqu’à fin août…

Xavier Bataille

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