
Paris, le mardi 3 août 2021 – Si le texte passe les fourches
caudines du Conseil Constitutionnel, les soignants devraient se
voir imposer une obligation de vaccination anti-Covid. Ainsi, tous
les personnels des établissements de santé et médico-sociaux
devront être vaccinés à partir du 15 septembre. Dès cette date, il
serait possible de suspendre le « contrat de travail » de
qui ne respectera pas cette obligation.
La Fédération SUD Santé Sociaux annonce qu’elle « se
positionne contre le passe sanitaire qui se construit contre les
travailleuses et les travailleurs, avec des menaces fortes pour
celles et ceux qui hésitent à se vacciner (pertes de salaires,
mises à pied, suspension de contrat de travail...) ». Aussi,
elle appelle les soignants à une grève illimitée.
Dans le Figaro, Jean-Marc Devauchelle, secrétaire
général de la Fédération indique « pour ma part, j'ai décidé de
me faire vacciner lundi dernier et j'ai d'ailleurs longuement
hésité. Mais c'est un choix personnel, je n'incite personne et
notre fédération n'a pas non plus la volonté d'imposer (…) Nous
sommes toujours réticents quand nous n'avons pas de connaissance
sur tel ou tel produit. Nous savons pertinemment que toute
injection comporte un risque et nous n'avons pas assez de recul
comme on pourrait l'avoir dans le cas de la prise d'un Doliprane ou
d'autres vaccins ».
Mais SUD n’est pas seul, déjà, à Lyon, une grève illimitée a
débuté depuis le 29 juillet contre l'obligation vaccinale des
soignants, de même en Corse où c'est la CGT du centre hospitalier
de Bastia qui a appelé à la grève depuis le 30 juillet.
A Marseille, des rassemblements sont prévus le 5 août, au
moment où le Conseil constitutionnel se prononcera sur la loi
sanitaire et à Lyon et Bastia des rassemblements de soignants ont
déjà été organisés.
Gabriel Poteau