
Tel-Aviv, le mardi 7 septembre 2021 - C’est un scénario
d’anticipation auquel se livre le « Monsieur Covid »
israélien. Dans une interview accordée au quotidien Times of
Israël, le Professeur Salman Zarka, responsable de la lutte
contre le coronavirus dans l’État hébreu prépare la population à
l’éventualité d’une quatrième dose de vaccin contre la Covid-19.
D’autant plus que selon le spécialiste, le virus est là pour
durer.
« Il semble que tous les quelques mois - cela pourrait être
une fois par an tous les cinq ou six mois - nous aurons besoin
d'une nouvelle injection ». Invité à la radio publique Kan, le
Pr Zarka n’y va pas par quatre chemins : « étant donné que le
virus est là et qu'il continuera à l'être, nous devons également
nous préparer à une quatrième injection (…) C'est notre vie à
partir de maintenant, par vagues ».
Un passe sanitaire réintroduit en urgence (et valable désormais six mois seulement !)
Au 4 septembre, plus de 60,9 % de la population israélienne
avait reçu deux doses de vaccins contre la Covid-19 (66,4 % ont
reçu une première injection). Un chiffre désormais moins élevé
qu’en France (61 % de vaccinations complètes, 72,7 % de premières
injections). En août, face à l’émergence du variant Delta, le
gouvernement israélien a été conduit à réintroduire le passeport
sanitaire qui avait été abandonné quelque semaines plus
tôt.
Le 1er septembre, 16 629 cas de contaminations
avaient été répertoriés pour un pays environ 7 fois moins peuplé
que la France (notons que le même jour on dénombrait dans ce pays
1319 hospitalisations conventionnelles pour Covid, 199 en
réanimation et une moyenne sur une semaine de 25 morts quotidiens
soit une situation hospitalière proche de celle de la
France). Une hausse inédite pour le pays qui s’explique
toutefois pour partie par la campagne de tests lancée à l’occasion
de la rentrée scolaire. Mais depuis quelques jours, la courbe
semble s’infléchir.
Israël ouvre progressivement ses portes
Malgré tout, Israël va rouvrir ses portes à partir du 19
septembre aux groupes de touristes étrangers, ont annoncé les
autorités dimanche 5 septembre. Sans doute le signe que le
gouvernement entend désormais vivre avec le virus, à défaut de
pouvoir l’éradiquer.
C.H.