
Inégalité de traitement
La raison de la colère ? L’avenant n°9 qui écarte les médecins
de SOS de la revalorisation de la visite longue.
Les médecins libéraux ont effet obtenu une revalorisation de
la visite longue (VL), à hauteur de 70 euros pour leurs patients de
plus de 80 ans et en ALD dont ils sont le médecin traitant. Les
praticiens de SOS conservent pour leur part le tarif de 35 euros en
journée pour la visite à domicile.
Dès lors, la fédération demandait : « La pérennisation et
l’extension de la cotation VG+MD+MU (qui avait été mise en place
pendant la crise Covid dans les Ehpad) pour les visites effectuées
dans un délai de 4 heures ainsi que l’indemnité de déplacement
unique, quel que soit l’horaire, portée à la valeur de la
majoration de déplacement (MD) » et « l’intégration des
médecins SOS MÉDECINS dans les bénéficiaires de l’avenant n°9
notamment pour la visite longue ».
Pour faire entendre cette revendication, la fédération
appelait « l’ensemble de ses associations à réaliser des actions
locales spécifiques, telles que l’arrêt des visites «
institutionnelles » (SAMU, SAS, EHPAD, certificats de décès, GAV,
IPM…), suspension partielle d’activité en continuité ou/et en
PDSA ».
Un appel qui semble être entendu par de plus en plus
d’associations SOS médecins.
Ainsi, à ce jour, 6 d’entre elles sont mobilisées : Tours,
Cherbourg, Nantes, Fréjus, Orléans et Toulon.
La fin de SOS médecins dans 5 ou 10 ans ?
À Tours, deux des 12 médecins de l’antenne tourangelle
quitteront bientôt leur poste, mais aucune solution de remplacement
n’a pour l’heure été trouvée, rapporte France 3. "Notre profession
est en train de mourir, et plus personne n'en fera d'ici 5 à 10 ans
si rien n'est fait", alerte ainsi le Dr Campagne.
À Cherbourg, Christophe Marchenay explique que l'activité de
SOS Médecins auprès des patients de plus de 75 ans a augmenté de
plus 200 %, entre 2004 et 2019. "Cet acte qui représente une
solution pour les plus fragiles est voué à disparaître avec les
décisions qui sont prises par nos dirigeants et nos autorités de
tutelle", constate le médecin dans la revue locale Tendance
Ouest.
X.B.