
Elle est due à la dégénérescence des motoneurones spinaux liée à l’absence ou à la modification de la protéine de survie du motoneurone (SMN). Cette protéine est codée par un gène appelé SMN1 situé sur le chromosome 5. Des mutations de ce gène entraînent l’absence ou la réduction de production de la protéine SMN fonctionnelle. Le gène paralogue SMN2 code également pour la protéine SMN cependant, lors de l'épissage de ce gène, l'exclusion de l'exon 7 se produit dans la majorité des cas, ce qui conduit à de faibles niveaux de protéine SMN fonctionnelle.
Le risdiplam (Evrysdi®), est une
petite molécule administrée par voie orale qui favorise l'inclusion
de l'exon 7, Elle augmente ainsi l'expression de l'ARN messager
complet du gène SMN2 et donc les niveaux de la protéine
SMN.
Possibilité de rester assis quelques secondes pour certains enfants
Après 12 mois de traitement 12 enfants (29 %) étaient capables
de s’asseoir sans aide pendant au moins 5 secondes, une étape
importante du développement, jamais atteinte dans cette maladie
(premier critère d’analyse de cette étude). Des effets positifs sur
des critères secondaires comme le score de l’échelle CHOP-INTEND
(Children’s Hospital of Philadelphia Infant Test of
Neuromuscular Disorders) qui va de 0 à 64 (plus haut est le
score, meilleure est la fonction motrice) ont également été
constatés : le score des enfants traités était de 40 ou plus, avec
une augmentation d’au moins 4 points par rapport à l’état initial.
La section 2 de la Hammersmith Infant Neurological
Examination (HINE-2) était aussi améliorée.
Les évènements indésirables graves les plus fréquents ont été
la pneumonie (chez 13 enfants). La bronchiolite, l’hypotonie et la
défaillance respiratoire sont survenus chez deux patients pour
chacune de ces complications.
Dr Alain Teinturier