
Paris, le mercredi 22 décembre - Il y a seulement une semaine,
le gouvernement ouvrait la vaccination aux enfants atteints de
certaines comorbidités. Le ministre de la Santé évoquait alors,
timidement, l’ouverture de la vaccination à tous les enfants (sur
la base du volontariat) courant janvier.
8 jours qui ébranlèrent une campagne vaccinale
Le 17 décembre, le CNE (Comité consultatif national d’éthique)
tirait le premier et rendait un avis favorable.
Lundi, la HAS (Haute autorité de santé) lui emboitait le pas
en donnant son feu vert à cette immunisation
pédiatrique.
Pour appuyer son avis, l’institution sanitaire écrivait : «
les formes sévères de Covid-19 affectent rarement les enfants
mais lorsque c’est le cas près de 80 % d’entre elles sont
retrouvées chez des enfants sans comorbidités. Par ailleurs, dans
le contexte de l’arrivée du variant Omicron, plus contagieux que le
variant Delta, on peut donc s’attendre à une augmentation des cas
de formes sévères chez les enfants. »
Ce matin même, c’était autour du Conseil d’orientation de la
stratégie vaccinale de valider cette nouvelle frontière de la
campagne vaccinale…Quelques minutes avant une décision
ministérielle !
Comment vacciner près de 6 millions d’enfants ?
Mais pour l’heure, contrairement à ce qui avait été préparé en
amont par la Direction générale de la santé (DGS), aucune «
directive » n’a encore été publiée pour guider les professionnels
de santé, signe supplémentaire d’une certaine
précipitation.
Pour appuyer sa décision, il a rapporté « aujourd'hui, il y
a 145 enfants hospitalisés pour des formes graves de Covid-19 et 27
enfants en réanimation, dont certains sans comorbidités. Je ferai
moi-même vacciner mes enfants sans hésitation et le plus vite
possible. Est-ce que les enfants se contaminent? Oui. Au variant
Omicron? Sans aucun doute. Ils font des formes graves? Oui. Le
vaccin les protège? Oui. Peuvent-ils faire des Covid long? Oui. Le
vaccin protège-t-il contre le Covid long? Oui. Enfin, le vaccin
réduit le risque de contaminations donc celui des enfants et celui
de fermeture des classes ».
Pour en savoir plus on pourra se reporter au communiqué de la
HAS qui a recommandé de vacciner en priorité les élèves de
6e.
La HAS a également tranché en faveur du vaccin Pfizer : les
5-11 ans ne pourront recevoir que ce produit selon le schéma
vaccinal suivant : deux doses (de 10 microg contre 30 microg pour
les adultes) de vaccin à 21 jours d'écart.
Avant le vaccin, la HAS recommande également la réalisation
d'un TROD sérologique (test rapide d'orientation diagnostique). En
cas de test positif, l’enfant bénéficiera d’un schéma en une
dose.
On pourra enfin relire ce qui avait été décidé pour la
vaccination des petits patients atteints de
comorbidité.
Au terme de la circulaire de la DGS sur ce point, il
apparaissait que la vaccination pourra être réalisée en cabinet de
ville par les professionnels de santé libéraux (médecins et IDE sur
prescription médicale) qui devront pour ce faire se fournir en
vaccin auprès des centres de vaccination.
On peut imaginer également, que, comme cela se fait pour les
adolescents, des unités mobiles se déplaceront dans les écoles
primaires.
X.B.