
Cinquante lits fermés dans l’établissement
La forte mobilisation signale la détresse des professionnels de santé qui évoquent des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et qui mettent chaque jour un peu plus en péril la qualité des soins. En effet, une cinquantaine de lits sont fermés dans l’ensemble de l’établissement, en raison notamment d’une quarantaine de postes d’infirmiers vacants. Résultat : on constate un engorgement aux urgences ou faute de lits d’aval les patients demeurent souvent bien au-delà de ce qui est normalement admis. Par ailleurs, les soignants des urgences redoutent de devoir être envoyés dans les autres services pour pallier les manques, une solution dont il dénonce la précarité. Le directeur de l’établissement Bertrand Cazelles reconnaît l’ampleur des tensions mais suggère qu’elles pourraient être plus critiques encore : « Tous les leviers sont mobilisés pour essayer de recruter. Pour faire face, on utilise largement le dispositif des heures supplémentaires majorées. Cela nous a permis de fermer moins de lits que ce que prévoyaient les premières simulations », explique-t-il.Léa Crébat