
Paris, le lundi 3 janvier 2022 – Olivier Véran et Jean-Michel
Blanquer se sont tous les deux exprimés dans la presse ce dimanche
pour défendre les options choisies par le gouvernement dans la
crise sanitaire.
« Cette cinquième vague pourrait être la dernière » selon Olivier Véran
Dans son entretien avec le JDD, Olivier Véran s’est voulu
beaucoup plus optimiste qu’à l’accoutumée. Pour lui, « cette
cinquième vague pourrait être la dernière ». « Omicron est
tellement contagieux qu’il va toucher toutes les populations du
monde, il va entrainer une immunité renforcée » explique-t-il.
Le ministre estime que la très forte contagiosité du variant
Omicron et sa plus faible dangerosité (« trois fois moins de
formes graves de la maladie avec Omicron qu’avec Delta »)
change la donne. Répondant à ceux qui exigent des mesures plus
fortes, il explique que « Omicron est trop contagieux pour être
totalement stoppé, sauf à revenir à un confinement absolu
».
Le ministre de la Santé ne pense pas pour autant que la
situation est au beau fixe (chassez le naturel pessimiste, il
revient au galop).
Selon lui, la particularité de la situation actuelle est que
ce sont en réalité deux vagues qui se combinent, celle du variant
Delta et celle d’Omicron, avec des conséquences différentes. «
La vague Delta est responsable aujourd’hui de la montée des
hospitalisations en réanimation » tandis qu’Omicron exerce
plutôt une pression sur les hospitalisations conventionnels analyse
le ministre. « C’est pour cela que nous avons encore besoins de
mesures comme le port du masque, la limitation des rassemblements,
le télétravail ». Un libéralisme tout relatif donc.
Jean-Michel Blanquer répond aux critiques
C’est bien sûr à propos du protocole sanitaire à l’école que
s’est concentrée l’intervention de Jean-Michel Blanquer dans Le
Parisien.
Un protocole sanitaire qui va une nouvelle fois évoluer et qui
ne prévoit plus de fermeture de classes (même si plusieurs élèves
sont contaminés). Désormais, à chaque contamination signalée, tous
les enfants de la classe devront se faire tester quatre fois dans
les trois jours qui suivent.
Laisser circuler le virus, « un pari très risqué » pour Eric Caumes
Comme toujours, la politique sanitaire du gouvernement est
diversement appréciée par les scientifiques. D’un côté, le
Professeur d’infectiologie Yazdan Yazdanpanah, membre du Conseil
scientifique, estime que les décisions du gouvernement et notamment
la modification des règles d’isolement des personnes contaminés et
des cas contacts, sont en accord avec les données
scientifiques.
« On est face à un variant 50 à 80 % moins sévère que les
précédents, devant des éléments complètement différents de ceux
d’avant » explique-t-il.
Quentin Haroche