
Interview du Pr Jean-Michel Pawlotsky, Chef du service de
biologie, virologie et bactériologie de l’hôpital Henri Mondor
(Créteil, AP-HP)
Le variant Omicron 21K (B.1.1.529) est le dernier convive de
Noël.
Il présente un profil de mutations très divergent par rapport aux variants qui l’ont précédé. Les études épidémiologiques préliminaires réalisées en Afrique du Sud et au Royaume-Uni lui attribuent un avantage compétitif en termes d’infectivité et de transmission par rapport à Delta, avec un doublement des cas dans un intervalle de temps plus court (48 à 72 h) et un risque de contamination des contacts proches trois fois plus élevé*. Les études in vitro et les résultats préliminaires d’efficacité vaccinale semblent confirmer l’impact négatif des mutations d’Omicron sur la réponse immunitaire, avec un échappement plus important que pour les autres variants. De plus, la plupart des anticorps monoclonaux testés ont révélé une efficacité fortement diminuée ou nulle sur Omicron..
Quel pourrait donc être l’impact de ce nouveau variant en France en tenant compte de sa possible plus faible pathogénicité ? Quelles sont les perspectives en termes de prévention et de traitements ? Le Pr Jean-Michel Pawlotsky, chef du service biologie, virologie et bactériologie de l'hôpital Henri-Mondor (AP-HP) nous propose son éclairage purement scientifique sur la situation.
*Analyse de risque liée aux variants émergents de SARS-CoV-2
de Santé publique France du 15/12/2021
