
À cet effet, les auteurs ont exploré (par groupe d’âge : 18-29 ans, 30-44 ans, 45-59 ans et +de 60 ans) les associations entre une « expérience d’adversité » (associée à la Covid-19) et des pensées ou/et des comportements d’automutilation. Environ un répondant sur quatre (26,1 %) et un répondant sur douze (7,9 %) ont signalé respectivement des pensées ou des comportements d’automutilation, au moins une fois durant la période de cette étude (Avril 2020 à Mai 2021). Le fait d’avoir été atteint par la COVID-19 augmente ces troubles (pensées ou comportements d’automutilation) chez les jeunes (moins de 30 ans) et chez les adultes d’âge moyen (45 à 59 ans).
Autres facteurs de risque, pour la plupart des groupes d’âge : des antécédents d’abus physiques ou psychologiques, et un contexte de soucis financiers.
Pour les auteurs, ces résultats suggèrent qu’une « partie importante des adultes britanniques » se trouve exposée à un risque accru de pensées et de comportements d’automutilation pendant la pandémie. Et vu l’accumulation des conséquences économiques et sociales de la COVID-19, les auteurs conseillent aux décideurs politiques de développer des stratégies de prévention du suicide fondées sur des preuves ainsi que des « politiques sociales pour aider à atténuer les conséquences de cette crise sanitaire si singulière. »
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/University_College_de_Londres & https://www.covidsocialstudy.org/
Dr Alain Cohen