Timide levée des restrictions sanitaires en France

Paris, le mercredi 2 février 2022 – Certaines mesures sanitaires ont été levées ce mercredi, mais aucun retour à la normale dans un avenir proche n’est pour l’instant prévu.

A compter de ce mercredi en France, le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur, les grands évènements sportifs et culturels ne sont plus soumis à des jauges et le télétravail n’est plus obligatoire mais seulement recommandé. Et c’est à peu près tout en termes d’allègement des mesures sanitaires. Alors que plusieurs pays d’Europe comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne ont fortement réduit leurs restrictions sanitaires voir les ont totalement abandonnées, la France s’est rangée du côté des prudents (avec l’Italie et l’Allemagne notamment) et refuse tout retour immédiat à la vie normale.

Les mesures qui ont été levées ce mercredi, selon un calendrier annoncé par le Premier Ministre Jean Castex le 20 janvier dernier, avaient été mises en place par les autorités le 27 décembre seulement, au début de la vague Omicron. Elles ont été pour certaines peu respecté : selon le journal Le Parisien, le télétravail n’a que peu progressé en janvier, malgré l’obligation de le pratiquer 3 à 4 jours par semaine et tout à chacun aura pu observer qu’une majorité des citadins ne portaient pas de masque en extérieur.

D’autres restrictions seront levées le 16 février prochain. A cette date, les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, pourront de nouveau accueillir des clients. L’interdiction de la consommation debout dans les bars, des concerts debout et de la consommation dans les transports en commun et les cinémas, mesures particulièrement discutées mises en place le 27 décembre, seront également levées. Le gouvernement a également annoncé un allègement du protocole sanitaire en vigueur dans les écoles, dont les modalités pourraient être annoncées à l’issue du conseil de défense sanitaire qui se tient aujourd’hui. Le nouveau protocole entrera en vigueur à la rentrée des vacances d’hiver (à une date qui diffère selon les zones).

Pas de retour à la normale dans un avenir proche

En revanche, aucune date n’a été donnée pour l’abandon des mesures sanitaires les plus emblématiques et contraignantes, tels que l’obligation du port du masque en intérieur, le passe vaccinal ou l’isolement des personnes contaminés. Aucune accélération du calendrier ne devrait être décidé lors du conseil de défense.

Timide est la levée des restrictions, timide est aussi l’amélioration de la situation sanitaire. Depuis le pic atteint le 25 janvier (501 000 contaminations), le nombre de cas positifs quotidiens est en baisse continue. Le nombre de personnes hospitalisées en soins critiques diminue également lentement (3 985 sujets le 12 janvier, 3 634 le 29). En revanche, le nombre de personnes en hospitalisation conventionnelle continue de grimper (environ 2 500 de plus par semaine) et on en compte actuellement près de 33 000 même s’il faut rappeler qu’environ 20 % de ces patients sont en réalité hospitalisés pour une autre raison.

« On a l’impression qu’on n’est pas encore arrivé à la descente d’un pic, mais plutôt sur un plateau » commente Gilles Pialoux, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Tenon à Paris. Le retour à la vie normale n’est donc pas pour tout de suite.

Quentin Haroche

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