
Paris, le jeudi 3 février 2022 – Auditionnés ce mercredi par
les députés, les dirigeants de la société Orpea ont refusé de faire
tout mea culpa, suscitant la colère des parlementaires.
« Il n’y a pas de système Orpea » selon son PDG
Ce mercredi, c’est aux questions des députés que les
dirigeants d’Orpea ont dû faire face. Philippe Charrier, nouveau
PDG du groupe et Jean-Christophe Romersi, directeur général France,
étaient auditionnés par la commission des Affaires sociales de
l’Assemblée Nationale, qui a décidé de lancer une série d’auditions
sur « l’affaire Orpea » (le journaliste Victor Castanet sera
prochainement entendu). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que
les échanges entre les représentants de la société et les
parlementaires ont été tendus.
L’audition brutalement interrompue
Les membres de la commission, rodés aux questions sociales,
n’ont visiblement pas appréciés être noyés sous des détails
techniques et des rappels à la réglementation. Ils n’ont pas caché
leurs déceptions face aux réponses des deux dirigeants d’Orpea. «
Je suis outrée par votre posture, depuis deux heures vous ne
répondez pas à nos questions, force est de constater que nous
n’aurons aucune réponse spontanément de votre part » a réagit
la députée LREM Charlotte Parmentier-Lecocq. « J’assiste à une
mascarade où tantôt vous brandissez votre cahier des charges et vos
éléments de langage insipide, tantôt ce sont vos collaborateurs qui
vous servent de bouclier, avec l’arrogance même de nous expliquer
le fonctionnement de la dépendance » s’est emportée la députée
LREM Laetitia Romeri-Dias.
Après 2h30 d’échanges, l’audition a finalement été brutalement
interrompue par la présidente de la commission, la députée LREM
Fadila Khattabi, qui n’a pas caché que « la représentation
nationale était déçue de la qualité des réponses ou de l’absence de
réponses » des deux auditionnés.
Nicolas Barbet