
Un homme gay et bisexuel sur six est susceptible d’être
atteint d’un cancer de la prostate (KP) au cours de sa vie. En
dépit de ce risque élevé, il n’existe guère de directives précises
sur le dépistage spécifique à cette population, notamment en ce qui
concerne le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate). En
dépit des consignes prodiguées par divers comités et associations,
les populations lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT)
sont sous représentées dans la recherche sur le cancer.
Des auteurs américains ont mené une étude transversale sur un
échantillon d’une population estimé à 1.2 million d’individus.
Parmi eux 164 370 de plus de 40 ans étaient éligibles au dépistage
par dosage du PSA. Le but était de connaître le modèle de ce
dépistage, ses avantages et inconvénients, et sa capacité à
entraîner une prise de décision thérapeutique partagée.
Ils ont aussi cherché à mettre en lumière l’association entre
le statut LGBT avec le dépistage et l’accès aux soins.
Davantage de dépistage pour les gays et bisexuels
Il en ressort que les homos et bisexuels ont tendance à doser
le PSA un peu plus que les hétérosexuels à l’inverse des OSA et
surtout des TG qui y recourent très peu. De même, ce sont les gays
qui sont les plus enclins à recevoir une information éclairée qui
les conduira à une décision partagée (plus que les hétérosexuels),
les autres y étant rétifs, surtout les transgenres.
La raison qui incite les gays et bisexuels à se faire
davantage dépister est imprécise mais est peut-être liée à une
crainte d’un risque accru de cancer de la prostate dû à une
immunodéficience, ou aux IST.
Dr Jean-Fred Warlin