Faible mobilisation malgré un hôpital exsangue

Paris, le mercredi 8 juin - Est-ce la lassitude de ne pas être entendu ? Hier, l’appel à la mobilisation à l’hôpital public a finalement été peu suivi.

Si une cinquante de rassemblements étaient organisés ce mardi par la CGT et neuf syndicats et collectifs hospitaliers, l’affluence a été modeste. A paris, entre 200 et 300 personnes ont battu le pavé devant le ministère de la Santé.

« Urgences fermées/Hôpital en ruine/Population en danger, Soignants usés/Hôpital en danger », etc. Tels ont été les slogans qu’a pu lire la nouvelle ministre de la santé, Brigitte Bourguignon.

Parmi les manifestants, la cheffe du service de diabétologie de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, la Pr Agnès Hartemann, membre du collectif inter-hôpitaux (CIH). Auprès de l’AFP elle a fustigé « l’hôpital-entreprise » et a appelé à améliorer les conditions de travail pour que « le personnel ait envie de rester » se souvenant d’une époque où c’était « une fierté de travailler pour l’hôpital public ».

Le Dr Christophe Trivalle (Gériatrie, Hôpital Paul Brousse), toujours auprès de l’AFP a considéré qu’il faut revaloriser d’urgence le personnel paramédical pour redonner de l’attractivité à leur métier. Le médecin rappelle que « les revendications initiales étaient de 500 euros lors du Ségur, et non de 183 euros… ».

Celui qui est aussi membre du CIH propose également d’établir des ratios soignants/patients, « même si c’est difficile actuellement car il n’y a pas assez d’infirmiers ». Il milite aussi pour un « plan d’engagement, avec des objectifs de ratios à atteindre à moyen terme ».

De son côté, n’hésitant pas à relancer la guerre entre les libéraux et les hospitaliers, Frédéric Valletoux, président de la FHF, a hier estimé que la permanence des soins devait redevenir obligatoire.

Ce n’est qu’un début…

X.B.

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Vos réactions (1)

  • Cliniques et Urgences

    Le 08 juin 2022

    Il n'y a pas si longtemps, les autorités sanitaires (ces dix dernières années) ont refusé aux cliniques privées qui souhaitaient s'y engager des autorisations d'ouverture de services d'urgence...
    Chasse gardée ? Peut-être pour garder les lits d'hospitalisations et éviter la fuite des patients.
    Jeune étudiante je faisais des gardes en clinique et nous recevions de la traumatologie, des urgences chirurgicales y compris la nuit sans problème !

    Dr AY Pasquier

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