
Paris, le jeudi 9 juin – La libéralisation de la contraception et l’autorisation de la pilule en 1967 avec la loi Neuwirth ont été vécues comme une victoire par beaucoup de femmes, et la pilule contraceptive a longtemps été un symbole d’une forme de libération.
Plus de 50 ans plus tard, l’usage de la pilule marque le pas chez les jeunes femmes, bien qu’elle reste le premier choix en matière de contraception.
Selon une enquête de l’institut de sondage BVA réalisée auprès d’un panel de 700 femmes, 44 % des jeunes femmes entre 15 et 24 ans prennent la pilule et cette proportion s’érode lentement depuis une vingtaine d’années.
Cette désaffection s’explique par une conjonction de phénomènes, en particulier par des cas médiatisés de thromboses, un souci environnemental ou un rejet idéologique des hormones de synthèse.
Elle trouve également sa source dans des idées reçues, ainsi, 57 % des jeunes femmes interrogées par BVA disent craindre pour leur fertilité avec la pilule.
Ses autres nombreux bénéfiques annexes sur l’acné (21 % des
jeunes femmes en sont informées) ou les menstruations douloureuses
(38 % des jeunes femmes le savent) ou sur le risque de cancer de
l’ovaire (8 % des sondées seulement en ont connaissance) sont à
l’inverse largement oubliés.
Marlène Augustin