
Parmi ces dernières, on trouve Jardin Mental, une
évolution de l’ancienne « mon suivi psy ». Elle a été
développée avec le soutien du ministère des Solidarités et de la
Santé, de l’ARS d’île de France et de la « Fabrique Numérique
des Ministères Sociaux » et créé à l’initiative du Dr Lia
Pedron, psychiatre à l’hôpital Barthélémy-Durand dans
l’Essonne.
Jardin Mental s’adresse à tous : aux patients suivis par un
professionnel de santé, comme à ceux qui ne le sont pas, à celles
qui sont sous traitement et aux autres.
En pratique, Jardin Mental propose un suivi de l’état de santé
mentale grâce à un questionnaire quotidien par lequel sont évalués
un certain nombre d’indicateurs (humeur, anxiété, idées parasites,
sommeil, sensations étranges…). Jardin mental permet également de
renseigner ses prises de traitements quotidiennes, de prendre des
notes dans un « Journal », de colliger des « évènements » et leurs
conséquences sur la santé psychique.
Ces informations peuvent être éventuellement partagé avec un
professionnel de santé s’il est lui-même inscrit à l’appli.
Une aide entre deux consultations
Antoine de Zélicourt, pharmacien et responsable actuel de ce
projet explique sur le site « l’optimiste » toute l’utilité de cet
outil : « à l’origine, l’application répond à un besoin simple
et identifié sur le terrain : il n’est pas possible pour le
patient, entre deux consultations parfois espacées de plusieurs
mois, de se souvenir de l’évolution de ses symptômes, ressentis,
comportements et évènements qui ont pu influencer son état
psychique. Or, toutes ces informations sont cruciales dans le suivi
des patients, aussi bien pour poser un diagnostic que pour définir
la thérapie la plus adaptée. Jardin Mental a donc été développée
comme un journal de bord exhaustif qui regroupe toutes ces
informations ».
Il ajoute : « d’un point de vue plus pragmatique, (…)
Jardin Mental est aussi entièrement gratuite, anonyme, sans
création de compte et ne récupère aucune de données saisies
».
Jardin mental a aujourd’hui 9 500 utilisateurs « engagés »
(qui ont rempli au moins une semaine de questionnaire). Près des
deux tiers d’entre eux (62 %) sont suivis pour un « trouble psy »,
un millier l’utilisent au quotidien.
Du côté des professionnels, plus de 3 200 psychiatres,
psychologues, infirmiers, pairs aidants ont téléchargé
l’application.
F.H.