
Québec, le samedi 29 avril 2023 - L'Assemblée nationale du Québec s’est aventurée en terrain miné à l’occasion de la discussion d’un projet de loi abordant plusieurs enjeux relatifs au droit de la famille, notamment les droits des mères porteuses et des enfants issus d’une GPA.
Inclure les trans, exclure les femmes
La bombe a été lâchée par le député libéral André Albert Morin qui a proposé un amendement pour remplacer le terme « femme porteuse » par « personne porteuse », beaucoup plus « inclusif » (sic). Faisant fi des tenants les plus farfelus de la théorie du genre qui excluent les femmes pour inclure les « trans », le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette a refusé l'amendement, ce qui a entraîné des accusations de « transphobie » de la part d’une autre députée libérale Jennifer Maccarone.
Pour se défendre de cet anathème qui peut vous valoir une excommunication médiatique, Simon Jolin-Barrette a pris le contrepied et tonné : « On ne commencera pas à dire aux femmes qu’elles n’existent pas dans nos lois ». En réaction l'Assemblée nationale du Québec a finalement adopté une motion visant à réaffirmer l'importance du terme « femme » dans les lois québécoises. A cette occasion, M. Jolin-Barrette a rappelé quelques évidences : ce sont bien des femmes qui donnent naissance aux enfants par le biais d'un accouchement !
Désormais, dans un élan digne du dictionnaire des girouettes de 1815, le chef du parti libéral Marc Tanguay a promis : « notre intention, bien évidemment, n’était pas d’atteindre à l’égalité hommes-femmes, aux droits qui sont conférés à toutes les femmes au Québec en vertu de nos lois. Ce n’était clairement pas l’intention. L’intention était une intention d’uniformiser et d’inclure davantage. Et, à la vue de ce que ça a créé comme tollé, si c’était à refaire, on ne le déposerait pas, l’amendement ».
Mais ne nous gaussons pas trop de nos cousins canadiens, ce débat devrait retentir bientôt dans notre hémicycle…
F.H.