J-1 avant les Jeux Paralympiques ! Les stars à suivre (et quelques polémiques à connaitre)

Tokyo, le lundi 23 aout 2021 - Après une longue année supplémentaire d’attente, et plus de deux semaines après des Jeux Olympiques réussis, Tokyo s’apprête à accueillir les XVI èmes Jeux Paralympiques d’été. Du 24 août au 5 septembre plus de 4 537 athlètes de 163 délégations s’affronteront dans plus de 22 disciplines.

Les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 se dérouleront dans un huis clos quasi total en raison de l’épidémie de Covid-19. Une mesure similaire à celle adoptée pour les JO. Seuls les départements relativement éloignés de la capitale pourront tenir des évènements avec un public restreint.

Il est vrai que les Jeux se déroulent au moment où le pays affronte sa pire vague de Covid-19. Le 22 août, plus de 22 364 contaminations ont été recensées sur l’archipel, un chiffre inédit en constante augmentation depuis le début du mois. Seuls 37 % de la population a reçu deux doses d’un vaccin contre le Covid-19 (soit le taux le plus bas parmi les nations du G7).
Pour cette raison, l’ensemble des sportifs, vivant dans une quasi-bulle sanitaire, devront se soumettre à des mesures drastiques, avec des tests quotidiens et des restrictions de mouvements.

Retrait de l’Afghanistan, exclusion de la Russie

Déjà exclus de la compétition en 2016 pour cause de dopage généralisé, la Russie a été exclue de la compétition par l’agence mondiale antidopage. Les sportifs russes pourront défiler sous la bannière du Russian Paralympic Committee.

A la suite de la prise de pouvoir des Talibans, l’Afghanistan a annoncé son retrait des Jeux. Deux taekwondoïstes, Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli, devaient se rendre à Tokyo pour la compétition.  

Vingt-deux sports, mais de nombreuses catégories

Si seulement vingt-deux sports sont représentés aux Jeux plus de 540 compétitions se tiendront dans le cadre de la quinzaine. En effet, pour concourir, les athlètes doivent nécessairement appartenir à l’une des trois catégories : présenter un handicap physique (amputation, paralysie cérébrale, affections provoquant des problèmes locomoteurs), être malvoyant ou non voyant ou présenter un handicap mental ou psychique (QI inférieur à 75 reconnu avant les 18 ans).

Au sein même de ces trois grandes catégories, chaque sport dispose de ses « sous catégories » désignés par des sigles et disposant de leurs propres systèmes de classification différent selon le sport. Ainsi, les épreuves d’athlétisme distingueront entre les courses pour les athlètes non-voyants (T11) les athlètes souffrant de déficience visuelle (T20) les athlètes en fauteuil roulant (T51)…

Certains sports d’équipe appliquent un système autorisant les sélections à faire se rencontrer des joueurs présentant différents degrés d’handicap mais ne devant pas dépasser un certain seuil. Ainsi au Rugby, on attribue aux joueurs un certain nombre de points allant de 0,5 à 3,5 en fonction du handicap (0,5 manifestant une gêne sur chacun des membres, 3,5 manifestants une amputation au niveau des jambes mais une complète utilisation des mains). Le total des joueurs ne doit pas dépasser 8 points.

A noter que les sourds ou malentendants ne peuvent pas participer aux Jeux (les Deaflympics, qui se tiennent tous les quatre ans, sont décorrélés des Jeux Olympiques).

Et la France ?! Marie-Amélie Le Fur comme grand espoir

Après les 28 médailles remportées aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, plaçant la France au 12e rang mondial, la délégation tricolore s'est fixée l'objectif ambitieux de ramener 35 breloques dans les bagages tricolores.

Forte de 138 athlètes, la délégation française pourra compter notamment sur Marie-Amélie Le Fur qui a remporté trois médailles d’or dans la catégorie T64 sur 100m, 400m et saut en longueur. Au tennis, Stéphane Houdet, ancien numéro 1 mondial et porte drapeau lors de la cérémonie d’ouverture, s’apprête à tenter le doublé olympique à 50 ans. Chez les jeunes espoirs, Ugo Didier, 19 ans, sera engagé sur le 400m nage libre, le 100m dos et le 200m : il vise l’exploit d’obtenir trois titres paralympiques pour ses premiers jeux.

L’automutilation, le fléau des sports paralympiques

Les sports paralympiques n’échappent malheureusement pas au fléau du dopage. Si les athlètes seront soumis aux mêmes contrôles que pour les Jeux Olympiques, les commissions anti-dopage devront également partir à la recherche de pratiques dangereuses tel que le « boosting ». Une pratique d’automutilation permettant de stimuler l’afflux sanguin, interdite depuis plus de 20 ans.
Selon une étude menée en 2008 par le comité paralympique : près de 17% des sportifs handicapés avaient reconnu sous couvert d’anonymat, avoir déjà eu recours à l’automutilation.

C.H.

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