La guerre en Syrie doperait le trafic de Captagon

Paris, le jeudi 4 juin 2015 - Indiqué primitivement dans le traitement de la dépression, de la narcolepsie et des troubles de la concentration, le Captagon (fénéthylline) est une amphétamine qui a été commercialisé comme médicament de 1963 jusqu’au début des années 80. Classée sur la liste des substances psychotropes en 1986 par l’Organisation mondiale de la santé, elle est désormais interdite dans la plupart des pays. Cependant, son utilisation a perduré, en particulier dans les pays du Moyen Orient, où cette amphétamine a longtemps été prisée par les classes supérieures.

Longtemps majoritairement produit en Lybie, le Captagon est désormais fabriqué principalement en Syrie. Les laboratoires clandestins semblent en effet profiter du chaos qui règne dans le pays : l’amphétamine serait de fait très prisée des combattants, non seulement des djihadistes mais aussi des soldats de l’Armée syrienne libre (ASL) ou des membres d’al-Nosra. La drogue (dont certains affirment qu’elle a été rebaptisée "la potion magique des djihadistes") serait recherchée pour ses effets euphorisants, anti douleurs et pour l’énergie qu’elle confère (elle permet notamment comme toutes les amphétamines de retarder le sommeil). L’utilisation accrue de substances psychoactives durant un conflit, tant chez les combattants qu’au sein des populations, n’est pas un phénomène inédit (les amphétamines avaient été couramment  utilisés par les combattants allemands et alliés durant la seconde guerre mondiale).  Certains constateront cependant que chez les parangons de vertu que prétendent être les combattants islamistes, une telle utilisation peut prêter à sourire (ou à pleurer). Les informations demeurent cependant difficiles à vérifier quant à l’ampleur du phénomène et à la proportion de combattants qui y recourent.

M.P.

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