
Londres, le 26 avril 2016 - Depuis le début de l’année, les internes en médecine s’opposent au gouvernement britannique. Celui-ci souhaite la mise en place d’une réforme de leur statut, qui doit entraîner une augmentation globale de leur salaire, mais une diminution de la majoration accordée le samedi. Les jeunes praticiens redoutent une dégradation de leur condition de travail et ont déjà appelé quatre fois à la grève ces derniers mois. Le mouvement de ces 26 et 27 avril connaît une nouvelle dimension : pour la première fois de l’histoire du National Health Service, les urgences seront elles aussi concernées. Le ministère de la Santé, Jeremy Hunt s’est montré très sévère à l’égard de cette initiative jugeant que « Le public sera extrêmement déçu que les professionnels de santé mettent en péril les patients et il est extrêmement dramatique qu’ils le fassent. Ils franchissent le Rubicon ». La British Medical Association (BMA) a rétorqué que le simple retrait de la réforme entraînerait l’annulation de la grève et juge que le gouvernement a tort de dramatiser les répercussions éventuelles de ce mouvement. Elle réprouve également le fait que le ministère tente d’altérer l’image des jeunes médecins auprès de la population, en résumant leur opposition à de simples considérations financières.
M.P.