
Copenhague, le mercredi 22 août 2018 – L’agence européenne de l’organisation mondiale de la santé a dévoilé les chiffres, pour les six premiers mois de 2018, de l’épidémie de rougeole qui sévit sur le vieux continent. Ces données mettent en évidence une explosion du nombre de cas avec plus de 41 000 patients identifiés dans la Région européenne de l’OMS (dont 23 000 en Ukraine), alors que le pic précédemment enregistré durant la période de 2010 à 2017 s’élevait à 23 927 en 2017 sur douze mois. En outre, les rapports mensuels dressés par pays recensent au moins 37 décès de rougeole cette année, dont trois en France.
La France de retour sur le « chemin de la raison »
Comme le souligne l’OMS, pour enrayer le phénomène, il faut
atteindre « une couverture vaccinale d’au moins 95 % par 2
doses de vaccin antirougeoleux chaque année au sein de chaque
communauté. Bien que la couverture vaccinale par 2 doses de vaccin
antirougeoleux soit passée de 88 % en 2016 à 90 % en 2017 chez les
enfants éligibles de la Région, de grandes disparités persistent au
niveau local : certaines communautés signalent une couverture de
plus de 95 %, et d’autres, de moins de 70 % ».
A ce titre, l’institution internationale souligne qu’elle «
travaille en étroite collaboration avec les États membres
actuellement confrontés à des flambées épidémiques pour mettre en
œuvre des mesures de riposte (dont le renforcement de la
vaccination systématique et supplémentaire et une surveillance
accrue pour détecter rapidement les cas) ».
Invitée par France Info à réagir à cette information, Agnès Buzyn a regretté que « l'Europe soit devenue le parent pauvre de la vaccination ». Pour elle, la flambée actuelle est directement liée au scepticisme à l’égard de la vaccination.
Agnès Buzyn en a profité pour défendre l’obligation vaccinale, entrée en vigueur le 1er janvier 2018 qui marque, selon elle, le retour de la France « dans le droit chemin, le chemin de la raison ».
Frédéric Haroche