
Une étude rétrospective sur l’ensemble des naissances survenues entre 2005 et 2008 dans l’Etat de Californie chez des femmes ayant consommé de la métamphétamine pendant leur grossesse a mis en évidence les méfaits de cette drogue pour les futures mères et pour leurs enfants.
Après ajustement pour des facteurs confondants, comme l’âge, les antécédents, les pathologies intercurrentes, cette étude montre en effet, chez les femmes exposées par rapport aux témoins, une augmentation du risque d’hypertension artérielle gravidique (Odds ratio [OR] 1,8, intervalle de confiance à 95 % [IC 95] 1,6-2,0), de prééclampsie (OR 2,7, IC95 2,4-3,0), de mort fœtale in utero (OR 1,5, IC95 3,7-7,2) et de fausse-couche spontanée (OR 5,5, IC95 4,9-6,3). Les risques de prématurité, de mort néonatale et de décès infantile sont eux aussi augmentés de façon significative, avec des odds ratio respectifs de 2,9 (IC95 2,7-3,1), 3,1 (IC95 2,3-4,2) et 2,5 (IC95 1,7-3,7).
Ces résultats confirment donc les graves conséquences de la consommation de métamphétamine pendant la grossesse sur la morbimortalité maternelle et fœtale.
Dr Marine Joras