La moitié des chercheurs sanctionnés pour fraude scientifique…continue de publier !

Chicago, le vendredi 28 avril 2017 - K. Galbraith, de l’université de l’Illinois a étudié les carrières de ceux qui ont été sanctionnés pour fraude scientifique.

Pour ce faire, il a identifié un ensemble de 284 chercheurs qui ont été sanctionnés par l’ORI (Office of Research Integrity). Pour évaluer la fréquence des activités de recherche « post-inconduite » il a étudié les bases de données d’articles scientifiques ainsi que les registres d’aide à la recherche américains. Il est apparu que près de la moitié de ces chercheurs qui avaient été sanctionnés pour des infractions « majeures », « graves » ou « sévères » ont continué leurs travaux (plus de 80 % de ces derniers ont même eu de nouvelles publications indexées dans pubmed !) ! En outre, ces scientifiques ont reçu plus de 123 millions de dollars de soutien fédéral pour financer leurs recherches « post-inconduites » !

A l’auteur de conclure que doivent être mis en place des systèmes d’alertes pour les personnels qui travaillent avec ces chercheurs.

F.H.

Référence
K Galbraith : Life After Research Misconduct. J Empir Res Hum Res Ethics Février 2017 ;12(1):26-32

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions (1)

  • Des recherches qui accouchent d'une souris

    Le 29 avril 2017

    Aucune surprise : la "recherche" actuelle s'appuie essentiellement sur des prospectives peu prédictives (crées à partir de recherches "non validables" faites antérieurement) ou sur des méta-analyses complexes très "statisticiennes".

    Ces recherches accouchent d'une souris, mais sont publiables dans des journaux "cotés". C'est le seul moyen d'engranger des points de valeur, donc il faut en faire à tout prix, ce qui est logique pour tout carriériste. On est très loin de la clinique, du soin ou des innovations simplement descriptives dont les revues ne veulent plus. Il faut "démontrer", quitte à enfoncer des portes ouvertes. Très triste constat!

    Dr Astrid Wilk

Réagir à cet article