Un test probant

Nous sommes aux urgences de l’hôpital universitaire de Leiden. Un homme de 43 ans se présente pour dyspnée et hémoptysies. A l’examen on retrouve une pâleur cutanéo-muqueuse et une tachypnée. La pression artérielle est à 140/100 mm Hg, le pouls à 160, la température à 35,4° C. La saturation en oxygène n’est que de 86 % sous air ambiant. Le reste de l’examen clinique est sans particularité. L’interrogatoire apprend qu’un diabète de type 2 a été récemment diagnostiqué et traité par glimépiride et qu’une hypertension modérée est traitée par 50 mg de métoprolol par jour. Douze heures avant l’admission un test au glucagon (un mg IV) a été pratiqué pour évaluer la réserve en insuline.

Le bilan pratiqué devant cette insuffisance respiratoire aiguë met en évidence une hyperleucocytose neutrophile à 24 400/mm3, une acidose lactique (pH : 7,22, pCO2 : 3,4 kPa, pO2 : 10,6 kPa, bicarbonates : 11 mmol/L, lactate : 9,1 mmol/L) et une insuffisance rénale avec créatinine à 268 micromol/L. La radio de thorax retrouve un aspect compatible avec une pneumopathie du lobe supérieur droit.

Le diagnostic évoqué est celui de pneumopathie avec insuffisance respiratoire aiguë et le malade est admis en réanimation. Malgré un traitement par pénicilline et ciprofloxacine, son état se détériore rapidement avec apparition d’un collapsus compliqué d’une insuffisance rénale aiguë, d’un foie de choc, d’une rhabdomyolyse et infiltrats pulmonaires bilatéraux au cliché de thorax. Devant cette suspicion de choc septique, un traitement vasopresseur par dobutamine et adrénaline associé à une perfusion de protéine C activée est mis en route tandis que le malade est ventilé et bénéficie d’une épuration extra-rénale par ultrafiltration.

Sous ce traitement empirique, à la quarante huitième heure les agents inotropes peuvent être interrompus. Cependant alors que les hémocultures et les examens cytobactériologiques des expectorations se révèlent négatifs, le malade développe alors une HTA sévère (250/140 mm Hg) avec anémie hémolytique (LDH : 5190 UI/L) et thrombopénie (52 000/mm3).


Un diagnostic est alors suspecté et deux examens demandés pour le confirmer.

 

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