Le bilan pratiqué devant cette insuffisance respiratoire aiguë met en évidence une hyperleucocytose neutrophile à 24 400/mm3, une acidose lactique (pH : 7,22, pCO2 : 3,4 kPa, pO2 : 10,6 kPa, bicarbonates : 11 mmol/L, lactate : 9,1 mmol/L) et une insuffisance rénale avec créatinine à 268 micromol/L. La radio de thorax retrouve un aspect compatible avec une pneumopathie du lobe supérieur droit.
Le diagnostic évoqué est celui de pneumopathie avec insuffisance respiratoire aiguë et le malade est admis en réanimation. Malgré un traitement par pénicilline et ciprofloxacine, son état se détériore rapidement avec apparition d’un collapsus compliqué d’une insuffisance rénale aiguë, d’un foie de choc, d’une rhabdomyolyse et infiltrats pulmonaires bilatéraux au cliché de thorax. Devant cette suspicion de choc septique, un traitement vasopresseur par dobutamine et adrénaline associé à une perfusion de protéine C activée est mis en route tandis que le malade est ventilé et bénéficie d’une épuration extra-rénale par ultrafiltration.
Sous ce traitement empirique, à la quarante huitième heure les agents inotropes peuvent être interrompus. Cependant alors que les hémocultures et les examens cytobactériologiques des expectorations se révèlent négatifs, le malade développe alors une HTA sévère (250/140 mm Hg) avec anémie hémolytique (LDH : 5190 UI/L) et thrombopénie (52 000/mm3).
Un diagnostic est alors suspecté et deux examens demandés pour le
confirmer.