Le carcinome à cellules de Merkel (MCC) est une tumeur cutanée neuroendocrine agressive, affectant principalement les sujets âgés.L’histogenèse de cette tumeur rare ainsi que ses critères pronostiques sont sujets à débats. Une équipe d’oncologues et de pathologistes italiens de l’Université de Turin ont effectué une étude immunohistochimique de marqueurs de prolifération cellulaire (Ki67/Mib1), de marqueurs de différentiation neuroendocrine (chromogranine A et synaptophysine), et de différentiation de cellules basales (p63) dans 47 cas de MCC.
Les résultats ont fait l’objet d’une étude statistique utilisant le test du chi carré. Des courbes de survie ont été réalisées selon la méthode de Kaplan-Mayer, la différence de survie a été évaluée en utilisant le test de Wilcoxon ou Mantel-Cox.
Dans tous les cas, il a été observé en immunohistochimie une différentiation neuroendocrine ainsi qu’une expression de la cytokératine 20. La p63 a été détectée dans la moitié des cas environ (27 sur les 47 cas, soit 53,2 %). Les cas qui exprimaient la p63 ont eu une évolution clinique plus agressive que ceux qui ne l’exprimaient pas. (p=0.0003 ; hazards ration = 22.22).
En conclusion, cette étude montre que l’expression de p63 est associée à un plus mauvais pronostic chez les patients atteints de carcinome cutané à cellules de Merkel et représente un nouveau marqueur de l’évolution clinique.