Dallas, le mercredi 3 février 2016 – Le virus Zika demeure le centre des préoccupations des autorités sanitaires du monde entier. Si jusqu’alors on considérait les cas de transmission interhumaine rarissimes, la confirmation d’une contamination par voie sexuelle au Texas, rapportée par les Centres de contrôle des maladies (CDC) renforce l’inquiétude suscitée par le Zika. « Un voyageur qui s'était rendu au Venezuela est rentré aux Etats-Unis et a développé des symptômes d'infection par le virus du Zika tout comme la personne avec laquelle il a eu des relations sexuelles et qui n'a pas elle quitté le territoire américain » indique le patron des CDC, le Docteur Thomas Frieden. Ces observations ont été confirmées par des analyses en laboratoire. Ce n’est cependant pas la première fois qu’une transmission du Zika par voie sexuelle est évoquée, les CDC avaient ainsi rapporté un cas similaire survenu en 2008 et qui concernait un biologiste ayant effectué une mission au Sénégal au cours de laquelle il avait été infecté par le virus Zika, virus qu’il avait à son retour transmis à son épouse. Il reste que, dans ces cas, la présence d'un moustique vecteur infecté dans les bagages du voyageur puisse être une autre explication possible de la contamination. En faveur d'une transmission sexuelle possible, il semblerait cependant que le virus perdure dans le sperme pendant de longues semaines après la disparition de tout symptôme.
404 cas de microcéphalie confirmés au Brésil
Pour les pays les plus touchés et où les moustiques vecteurs de la maladie sont actuellement en forte activité (ce qui n’est pas le cas dans l’hémisphère nord), ces informations ne font sans conteste qu’ajouter à leurs difficultés, alors que l’élimination du moustique, objectif numéro un, représente déjà un défi complexe à relever. Ces questions seront à l’ordre du jour ce mercredi d’une nouvelle réunion des ministres de la Santé du Mercosur en Uruguay. Sera également évoquée la progression des cas de microcéphalie, alors que le Brésil recense désormais 404 confirmés (contre moins de 150 les années précédentes et alors que plus de 3 000 cas suspects restent à analyser). Soulignons enfin que face à l’urgence, la Croix Rouge a lancé hier un appel aux dons.
A.H.
