Niort, le samedi 27 août 2016 – La menace de fermeture d’un service ou d’un petit établissement hospitalier entraîne toujours une forte mobilisation de la population locale. Si la défense des hôpitaux de proximité est dynamique et témoigne d’une préoccupation concernant l’emploi et la désertification des zones rurales, à l’échelon individuel ces établissements ne sont pas toujours plébiscités. Les patients, quand ils le peuvent, se détournent en effet de ces services, dont les résultats sont souvent moins rassurants que ceux des plus grands centres.
L’histoire de Jacques Poussard illustre bien cette tendance. Quand cet homme âgé de 69 ans aujourd’hui, qui fut menuisier à Saint-Symphorien a présenté un canal lombaire étroit, son entourage a tenté de le dissuader de se faire opérer à Niort, tandis que certains praticiens l’encourageaient également à préférer les hôpitaux bordelais ou parisiens. Mais Jacques Poussard s’est refusé à écouter ces conseils et a bénéficié d'une arthrodèse fin 2014 à l’hôpital de Niort, une opération couronnée de succès et qui après une longue rééducation lui permet aujourd’hui de marcher de nouveau sans difficulté.
Hommage appuyé
Pour rendre hommage à l’établissement et pour mettre en lumière tout à la fois les difficultés des petits établissements et leurs compétences, Jacques Poussard, avec l’association Parlons-en, vient d’entreprendre une longue marche de 500 kilomètres qui doit faire étape dans plusieurs villes dont les centres hospitaliers sont parfois exposés à des problèmes de recrutement. Après avoir rendu un vibrant hommage public à l’hôpital où il a été opéré et aux équipes qui l’ont accompagné, hommage qui a ému et surpris les personnels hospitaliers, Jacques Poussard a pris la route le 20 août accompagné de quelques autres marcheurs. Il devrait achever son périple le 11 septembre après 130 heures de marche et remettra officiellement le fruit d’une collecte organisée parallèlement à son périple le 26 novembre à la Bône de Granzay-Gript.
Léa Crébat
