
Soissons, le vendredi 24 février 2017 – Samedi dernier, aux premières heures du jour, un médecin urgentiste de l’hôpital de Soissons était agressé par un patient qui l’a laissé le visage tuméfié et une jambe cassée. L’Ordre des médecins informé de ce nouvel épisode de la violence devenue ordinaire à l’hôpital appelle dans un communiqué « la ministre de la Santé à se saisir enfin de l’enjeu de la sécurité des médecins » et demande à être « reçu, avec des représentants des Ordres des infirmiers et des sages-femmes, afin de définir les mesures à adopter pour assurer la protection des professionnels de santé ».
En marge de cette "affaire" le docteur Christian Prudhomme de l’Association des médecins urgentistes de France a rappelé certaines des doléances de la profession en la matière auprès de nos confrères de France Télévisions.
« Nous réclamons des locaux adaptés pour que les patients puissent être dans des filières particulières. Le patient qui arrive sur ses pieds doit être dans une filière spécifique, celui qui arrive couché dans une autre, et les patients potentiellement dangereux dans des locaux sécurisés et gardiennés. Mais il faut que ces trois circuits soient complètement indépendants, ce qui permettrait d’éviter beaucoup d’incidents comme ceux qu’on a connus ces derniers mois et ces dernières années » souligne-t-il. Il ajoute néanmoins « qu’aujourd’hui, il ne faut pas se focaliser sur les agressions aux Urgences qui augmentent mais se demander pourquoi ce nombre d’agressions augmente et comment fait-on pour y répondre. Une solution uniquement répressive est sûrement très insuffisante ».
FH