La coexistence d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et d’une toxicomanie est très fréquente (dans un cas de TDAH sur 4), au point que la recherche s’est focalisée récemment sur d’éventuels facteurs génétiques communs. Dépister cette toxicomanie est d’autant plus important en cas de TDAH que l’on sait que la présence d’une dépendance à la cocaïne réduit l’efficacité du méthylphénidate. L’imagerie explique en grande partie cette baisse d’efficacité liée à une perte de volume des régions du cerveau où les transporteurs de la dopamine sont abondants. Les patients qui combinent les deux pathologies sont également plus impulsifs, ce qui complique généralement le traitement. Dans ce contexte, les experts recommandent d’augmenter les doses de méthylphénidate ou de l’analogue de l’amphétamine ou de préférer un agent non- ou moins dopaminergique comme l’atomoxétine.
Dr Dominique-Jean Bouilliez