
Paris, le mercredi 11 octobre 2017 - La fermeture des voies sur berge Georges-Pompidou à Paris cristallise la colère des franciliens, qui sont nombreux à considérer que cette décision a significativement contribué à entraver la circulation automobile dans le reste de la ville. Les opposants à cette mesure mettent par ailleurs en doute la fait que cette disposition ait un impact réel sur les niveaux de pollution. Dans ce cadre, les résultats du rapport d’Airparif, organisme indépendant chargé de la mesure de la qualité de l’air à Paris, étaient très attendus.
Ces derniers sont mitigés.
Le long des quais, la situation s’est clairement améliorée avec une baisse globale de la pollution de 1 à 5 % dans le centre de Paris et sur les quais. Il ne fait aucun doute pour Airparif que la suppression de la circulation sur les voies sur berge est à l’origine de cette amélioration. Mais a contrario, dans l’Est Parisien, les niveaux d’exposition à la pollution ont progressé : une importante dégradation de la qualité de l’air est à déplorer (qui atteint + 15 % Quai Henri IV et quai de Bercy mais est bien plus restreinte au-delà). Globalement, les responsables estiment que l’on ne peut observer d’impact réel sur l’exposition de la population à la pollution et rappellent que les différents gaz toxiques demeurent à des niveaux élevés dans l’air parisien (souvent au-delà des valeurs de référence).
Ces résultats sont, en s'en doute, diversement appréciés par les partisans et détracteurs de la piétonisation des voies sur berge : quand les premiers notent que le rapport ne confirme nullement la catastrophe promise par les seconds, ces derniers ne peuvent que constater que les résultats prometteurs qu’on leur annonçait ne sont pas au rendez vous, même si dans l’ensemble de l’Ile de France on observe une « légère baisse des niveaux de pollution chronique », bien que les concentrations de NO2 et de particules fines (PM10) demeurent « problématiques ».
M.P.