Tiers payant : que se passera-t-il le 30 novembre ?

Paris, le mercredi 18 octobre 2017 – En mai dernier, les médecins libéraux attendaient avec impatience que le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lève les ambiguïtés qui parcouraient le programme d’Emmanuel Macron sur la mise en place du tiers payant.

Les praticiens furent rapidement déçus : le ministre a multiplié les déclarations floues et contradictoires. Surtout, son opposition affirmée à l’obligation (dans ce domaine) ne l’a cependant pas conduite à faire adopter une nouvelle législation qui annulerait les dispositions de la loi de santé qui organisent la mise en place du tiers payant à partir du 30 novembre 2017. Aussi, alors que la date fatidique s’approche, les syndicats s’inquiètent. Le plus jeune d’entre eux, l’Union française pour une médecine libre (UFML) a décidé d’adopter sur ce sujet une position intraitable : elle exige du gouvernement l’adoption d’une loi rectificative, faute de quoi, elle est convaincue que le tiers payant sur la part prise en charge par l’Assurance maladie deviendra effectif. « Seule une nouvelle loi peut écarter demain ou après-demain l’utilisation d’un système dangereux pour le système sanitaire français » martèle le syndicat qui appelle les praticiens à ne pas se fier « à ceux qui vous demande d’agir seul et vous abandonneront face à l’Assurance Maladie. La lutte devra être collective ».

L’organisation annonce par ailleurs une nouvelle fois que si  le tiers payant n’était pas officiellement supprimé, elle n’hésiterait pas à lancer un « mot d’ordre d’arrêt généralisé d’activité (…) au premier signal de sa mise en place concrète ».

M.P.

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Vos réactions (4)

  • Pas de panique...

    Le 18 octobre 2017

    ...on ne l'appliquera pas.

    Dr Bernard Morardet

  • Surprise !

    Le 22 octobre 2017

    J'ai eu la surprise de constater que mon logiciel médical( MLM très bien par ailleurs) , fait AUTOMATIQUEMENT le tiers payant depuis sa dernière mise à jour ! Je suis obligée de faire volontairement une nouvelle manipulation indiquant pas de tiers payant ! Le gros piège étant que la part mutuelle reste dûe...ou pas et qu'il faut faire une vérification et des comptes "d'apothicaire" pour se faire régler cette part mutuelle variable selon que les patients sont en CMU ,"complète", partielle, AME, ACS, ENFANT, et vérifier que les droits des patients sont ouverts, qu'ils sont toujours en ALD, que l'AT est bien pris en compte. Bref, encore du temps de perdu au lieu de "faire de la médecine".
    Quel mépris pour notre profession !
    Mépris que je retrouve dans un courrier de la CPAM concernant une FSE envoyée deux fois par erreur et qui commence par Madame au lieu de Docteur. Curieux non ?

    Dr V. Rey

  • TPG

    Le 23 octobre 2017

    Victoire, la ministre a cédé...
    Jusqu'à quand ?

    Dr JL

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