
Paris, le mercredi 18 octobre 2017 – En mai dernier, les médecins libéraux attendaient avec impatience que le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lève les ambiguïtés qui parcouraient le programme d’Emmanuel Macron sur la mise en place du tiers payant.
Les praticiens furent rapidement déçus : le ministre a multiplié les déclarations floues et contradictoires. Surtout, son opposition affirmée à l’obligation (dans ce domaine) ne l’a cependant pas conduite à faire adopter une nouvelle législation qui annulerait les dispositions de la loi de santé qui organisent la mise en place du tiers payant à partir du 30 novembre 2017. Aussi, alors que la date fatidique s’approche, les syndicats s’inquiètent. Le plus jeune d’entre eux, l’Union française pour une médecine libre (UFML) a décidé d’adopter sur ce sujet une position intraitable : elle exige du gouvernement l’adoption d’une loi rectificative, faute de quoi, elle est convaincue que le tiers payant sur la part prise en charge par l’Assurance maladie deviendra effectif. « Seule une nouvelle loi peut écarter demain ou après-demain l’utilisation d’un système dangereux pour le système sanitaire français » martèle le syndicat qui appelle les praticiens à ne pas se fier « à ceux qui vous demande d’agir seul et vous abandonneront face à l’Assurance Maladie. La lutte devra être collective ».
L’organisation annonce par ailleurs une nouvelle fois que si le tiers payant n’était pas officiellement supprimé, elle n’hésiterait pas à lancer un « mot d’ordre d’arrêt généralisé d’activité (…) au premier signal de sa mise en place concrète ».
M.P.