
En substance, ces textes visaient à obliger les jeunes médecins à s'installer dans les zones sous dotées identifiées par les agences régionales de santé (ARS) « pour une durée au moins égale à deux ans » et/ou d’imposer le conventionnement sélectif dans les zones sur dotées.
« Pas un procès contre les médecins » et autres paradoxes
Plusieurs sénateurs ont pris la parole pour soutenir ces
projets. « Il ne s'agit pas pour nous d'instruire un quelconque
procès contre les médecins mais de faire le constat de
l'insuffisance voire de l'échec des mesures incitatives au regard
de la désertification médicale et de l'égalité d'accès des citoyens
», a argué Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais du groupe
communiste républicain citoyen et écologiste (CRCE).
« Le système de régulation reposant sur le conventionnement
sélectif existe déjà pour la plupart des professions de santé et a
largement fait preuve de son efficacité », a fait
valoir, quant à lui, Loïc Hervé, sénateur centriste de la
Haute-Savoie…La palme du paradoxe revenant sans doute à la
sénatrice centriste de l'Orne, Nathalie Goulet qui a déclaré «
quoique les mesures contraignantes ne soient pas efficaces.
Essayons-les ! ».
Pas d’élargissement du numerus clausus ni de contrainte à l’installation
Agnès Buzyn a elle défendu la liberté d’installation et dans un « un même temps » très macronien a plaidé pour ne pas élargir le numerus clausus (considéré par certains comme la clef de voute du problème des déserts) et ne pas mettre en place de mesures coercitives à l’installation.Pour elle, le secret de la régulation des zones sur denses passe par l’association de « la tarification à l'acte une régulation par la qualité et la pertinence des actes ».
Les six amendements ont finalement été rejetés, mettant un point final aux discussions avant le vote solennel attendu pour mardi.
F.H.