
Du fait de leur « richesse en composés (poly) phénoliques, susceptibles de moduler la plasticité cérébrale », certains aliments auraient ainsi un rôle privilégié à jouer en matière de régulation thymique, voire de troubles du comportement ou cognitifs.
Des études seulement observationnelles et donc pas de certitude
À travers les données des dix dernières années disponibles sur MEDLINE, les auteurs ont procédé ainsi à « un examen systématique des études menées sur l’incidence éventuelle du thé, du cacao et du café sur les troubles anxieux ou dépressifs. » Ne sélectionnant finalement que 17 articles (sur 955) correspondant aux critères retenus sur « le rôle de ces aliments entiers ou celui de leurs composants », en particulier la célèbre caféine[1], ils estiment que cette revue systématique suggère effectivement que la consommation de thé, de cacao ou de café pourrait « avoir des effets protecteurs contre la dépression. »Cependant, les auteurs modèrent tout enthousiasme prématuré, en rappelant que les données sur lesquelles s’appuie cette conclusion prometteuse « sont en quasi-totalité de nature observationnelle. » Par conséquent, dans l’attente d’études plus rigoureuses sur ce thème, comparables à la méthodologie des essais thérapeutiques contrôlés, il n’est pas encore possible de « donner des conseils avisés » pour prôner en toute certitude l’usage du thé, du chocolat, et du café dans une finalité d’aliment-médicament en psychiatrie.
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cafeine
Dr Alain Cohen