
Suivant ces recommandations, l’Agence régionale de santé de Bourgogne a présenté un projet qui devrait être validé cet été et qui prévoit de fermer les services d’urgence qui enregistrent moins de 11 500 passages par an. Selon le décompte de cette ARS, il manque en effet 200 urgentistes dans les centres hospitaliers des villes importantes de Bourgogne et elle estime que les services dits « de moindre importance » devraient être fermés afin de mieux répartir les effectifs dans la région.
Ville emblématique de cette lutte, Clamecy où les maires d’une quarantaine de municipalités alentours ont décidé de démissionner en signe de protestation. En outre, les commerçants de la ville, baisseront aujourd’hui leurs rideaux de fer et une manifestation est prévue, ainsi qu’un happening original : l’admission des élus démissionnaires pour stress post traumatique lié à des fermetures hospitalières !
Mais certains ne voient qu’un baroud d’honneur dans ces actions, se souvenant qu’il y a dix ans, les élus de l’époque avaient déjà mis leurs mandats dans la balance contre la fermeture de la maternité, suivie un an plus tard par la chirurgie...en vain.
Cette mobilisation pourrait cependant déranger le déplacement d’Agnès Buzyn à Nevers, jeudi prochain.
Xavier Bataille