Autre molécule « d’actualité », la méthylisothiazolidone, qui favorise le développement d’eczémas photoaggravés : 9 cas ont été décrits en France et en Belgique, la source de méthylisothiazolidone étant habituellement cosmétique.
Le bicalutamide, un traitement anti-androgène du cancer de la prostate a également été incriminé à plusieurs reprises. Les cas rapportés montrent un délai d’apparition de 1 à 2 mois et l’efficacité d’une bonne protection.
L’imatinib, de son côté, utilisé pour traiter la leucémie myéloïde chronique, est susceptible d’induire une pseudoporphyrie qui se caractérise par une fragilité cutanée avec formation de bulles, mais sans élévation des porphyrines urinaires. Cette manifestation ne requiert pas nécessairement l’arrêt du traitement.
De manière plus surprenante, la littérature a décrit le cas d’une photollaergie à la simvastatine non reproduite après passage à l’atorvastatine. Une photoallergie sévère au diclofénac en application locale pour arthralgies de la cheville a été décrite chez une patiente traitée par vemurafenib, administré pour métastases hépatiques d’un mélanome.
Pour compléter, on peut rappeler que plusieurs phytodermatoses
ont été décrites : au panais, au citron vert, à la rue de jardin,
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Dr Dominique-Jean Bouilliez