
On peut déjà prédire que, dans un avenir proche, le diagnostic dermatologique sera puissamment aidé par des algorithmes de ce type, disponibles sur tous les smartphones. La pratique de la dermatologie en sera obligatoirement modifiée, mais loin de voir ces outils comme des rivaux, les dermatologues doivent les considérer comme des assistants bien éduqués.
On voit dans cet article que le perfectionnement de ces outils nécessite certes des compétences de mathématicien, mais aussi de clinicien et de photographe. Le but des auteurs était de perfectionner le diagnostic de plusieurs variétés de lésions tumorales, bénignes (verrues, naevus, kératoses séborrhéiques, …) ou malignes (mélanomes, carcinomes, …).
Plusieurs algorithmes ont été testés, mais aussi plusieurs banques de données photographiques. Il apparaît que ces photographies doivent être de bonne qualité, correctement étiquetées, et représenter l’ensemble des variétés cliniques, notamment des malades de tous les âges et de tous les phototypes.
Ainsi, de nombreux projets coopératifs visent actuellement à
constituer ces bases de données photographiques mondiales sans
lesquelles le plus perfectionné des réseaux ne pourra atteindre la
perfection. D’ailleurs, on ne parle pas de perfection, mais de
faire aussi bien que des dermatologues expérimentés, toujours
considérés comme la référence du diagnostic clinique. Mais pour
combien de temps ?
Dr Daniel Wallach